Nouveau projet de loi antiterroriste: les sénateurs déposent 65 amendements
Les sénateurs ont déposé 65 amendements sur le nouveau projet de loi antiterroriste que le gouvernement veut mettre en place pour...

Nouveau projet de loi antiterroriste: les sénateurs déposent 65 amendements

Les sénateurs ont déposé 65 amendements sur le nouveau projet de loi antiterroriste que le gouvernement veut mettre en place pour...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Les sénateurs ont déposé 65 amendements sur le nouveau projet de loi antiterroriste que le gouvernement veut mettre en place pour remplacer à partir du 1er novembre le régime exceptionnel de l'état d'urgence, a annoncé lundi sa commission des lois.

Le projet de loi "renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme" sera examiné dans l'hémicycle de la chambre haute mardi et mercredi, avant sa lecture par l'Assemblée nationale en octobre. Le gouvernement souhaitant une adoption rapide, il a demandé la procédure accélérée, c'est-à-dire une lecture par chambre.

Ce texte controversé doit succéder à partir du 1er novembre au régime exceptionnel de l'état d'urgence, en pérennisant et en inscrivant dans le droit commun certaines de ses mesures.

La commission des Lois du Sénat a pris la défense des libertés publiques, en adoptant la semaine dernière une série d'amendements du rapporteur centriste Michel Mercier, ancien garde des Sceaux.

À son initiative, la commission a ainsi limité jusqu’au 31 décembre 2021 l’application des dispositions permettant de prendre des mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance et de procéder à des visites domiciliaires et des saisies. Elle a considéré que ces mesures, inspirées de la loi de 1955 relative à l’état d’urgence, exigeaient un contrôle parlementaire renforcé avant leur inscription définitive dans le droit commun

En outre, les mesures individuelles de surveillance, qui peuvent être prononcées pour trois ou six mois, ne pourront être renouvelées que par une ordonnance motivée du juge des libertés et de la détention.

Les sénateurs ont aussi supprimé pour les personnes suspectes l’obligation de déclarer des identifiants de communication électronique, qui porte une "forte atteinte aux libertés constitutionnelles". Ils ont aussi mieux encadré les visites de domicile et la retenue de personnes.

En outre, l'astreinte à résidence dans un périmètre déterminé pourra être accompagnée d’une obligation de pointage auprès de la police ou de la gendarmerie trois fois par semaine au maximum, et non une fois par jour comme prévu initialement.

Enfin, les parlementaires ont davantage circonscrit les "périmètres de protection" au sein desquels l'accès et la circulation des personnes peuvent être réglementés notamment pour des événements.

Partager cet article

Dans la même thématique

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le

Paris: Ouverture Shein magasin BHV
6min

Politique

Municipales 2026 : la gauche parisienne en quête d’union

À quatre mois des municipales, socialistes et écologistes s’enlisent dans des négociations aussi intenses que fragiles. Alors que Rachida Dati domine les sondages et impose un sentiment d’urgence, PS, PCF et EELV tentent d’arracher un accord de premier tour sans perdre la face. La gauche parisienne avance à pas comptés vers une union qui semble à la fois indispensable et désormais à portée de main.

Le