Nouvelle –Calédonie : « C’est normal qu’il y ait débat » rassure Annick Girardin
Invitée de Territoires d’Infos ce lundi, la ministre de l’Outre-mer s’est montrée rassurante quant au référendum sur l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie prévue en novembre 2018. Elle s’y rendra avec le Premier ministre du 2 au 6 décembre prochain.

Nouvelle –Calédonie : « C’est normal qu’il y ait débat » rassure Annick Girardin

Invitée de Territoires d’Infos ce lundi, la ministre de l’Outre-mer s’est montrée rassurante quant au référendum sur l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie prévue en novembre 2018. Elle s’y rendra avec le Premier ministre du 2 au 6 décembre prochain.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L’indépendance de la Nouvelle-Calédonie est un dossier sensible. La ministre des Outre-mer et Édouard Philippe se rendront en Nouvelle-Calédonie du 2 au 6 décembre. Invitée de Territoires d’Infos ce lundi, Annick Girardin s’est voulue rassurante. Début novembre, les signataires de l’accord de Nouméa s’étaient réunis à Paris. Sous l’égide du Premier ministre, les délégations indépendantistes et non-indépendantistes étaient parvenues à trouver un accord politique sur les modalités du référendum sur l’autodétermination prévue pour novembre 2018. L’implication d’Édouard Philippe avait été saluée par toutes les délégations. « Ce comité des signataires s’est bien passé » abonde la ministre de l’Outre-mer.

Mais le ton monte entre les tenants indépendantistes et les non-indépendantistes. « Il y a toujours débat ensuite car il y a des positions à prendre » relativise Annick Girardin. « C’est normal qu’il y ait débat. Ça fait 30 ans aujourd’hui que la Calédonie est dans un processus politique » explique la ministre des Outre-mer. Le processus de décolonisation est en cours depuis les accords de Matignon, signés en 1998. La Nouvelle-Calédonie étant inscrite sur la liste des territoires à décoloniser, des observateurs de l’ONU seront présents pour veiller à la bonne tenue du référendum, comme le relève l’Opinion.

Lire aussi : Autodétermination : les élus Calédoniens de retour à Matignon 20 après

Annick Girardin se montre optimiste : « Il ne faut pas voir ces moments comme la fin d’un processus mais pour moi le début d’une histoire nouvelle, une page qu’il faut entièrement écrire » affirme-t-elle. La ministre de l’Outre-mer souhaite que la loi organique « qui organise ce référendum et les conditions de ce référendum » soient « prises très rapidement. » C’est d’ailleurs l’enjeu du déplacement du Premier ministre en Nouvelle-Calédonie. Dans cette entreprise, le président du Sénat, Gérard Larcher avait souhaité que « le rôle du parlement » soit « d’être un facilitateur. » Le président du groupe de contact, Manuel Valls, devrait, lui aussi, travailler à l’accompagnement de la Nouvelle-Calédonie dans ce processus.

Lire aussi : Nouvelle-Calédonie : « Le rôle du parlement est d’être un facilitateur » affirme Gérard Larcher

Par ailleurs, Annick Girardin a exprimé son souhait « qu’au-delà de  la question du référendum, on travaille dans le cadre des assises (de l’Outre-mer) sur la jeunesse en Calédonie et l’avenir de cette Calédonie qu’il faut écrire avec cette jeunesse. »

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01066724_000014
8min

Politique

Référendum sur l’immigration : une pétition controversée relance le débat enterré au Sénat en 2023

Plus d’1,3 million de personnes auraient signé la pétition de Philippe De Villiers en faveur d’un référendum sur l’immigration, dont certains cadres LR, comme Laurent Wauquiez. L’idée d’élargir les conditions du recours au référendum de l’article 11 de la Constitution aux questions migratoires avait été portée en 2023 par l’ancien président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau avant d’y renoncer faute de majorité.

Le

Nouvelle –Calédonie : « C’est normal qu’il y ait débat » rassure Annick Girardin
4min

Politique

Rencontre entre le PS et Sébastien Lecornu : « Quand on a 39 ans, je crois qu'on n'a pas intérêt à être censuré au bout de 15 jours », lance Patrick Kanner

Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, poursuit ses concertations après sa nomination à Matignon. Il rencontrera mercredi plusieurs partis de gauche, dont le Parti socialiste. « Il aura devant lui une opposition déterminée à obtenir des victoires pour les Français », promet le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, ce mardi 16 septembre.

Le

Nouvelle –Calédonie : « C’est normal qu’il y ait débat » rassure Annick Girardin
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le