Nouvelle-Calédonie: l’Etat doit être « pleinement acteur » du référendum, estime Philippe

Nouvelle-Calédonie: l’Etat doit être « pleinement acteur » du référendum, estime Philippe

"L’Etat doit assumer d’être pleinement acteur du processus" de référendum sur l'indépendance en Nouvelle-Calédonie, a déclaré...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

"L’Etat doit assumer d’être pleinement acteur du processus" de référendum sur l'indépendance en Nouvelle-Calédonie, a déclaré samedi le Premier ministre Edouard Philippe, dans un entretien au quotidien local Les Nouvelles calédoniennes.

A moins d'un an du référendum sur l'indépendance, le Premier ministre, arrivé dans la nuit de vendredi à samedi à Nouméa, entame une visite de quatre jours sur ce territoire français depuis 1853 engagé dans un long processus de décolonisation.

Il va notamment rencontrer les forces politiques indépendantistes et non indépendantistes et visiter les trois provinces (Nord, Sud, et Iles Loyauté).

Le chef du gouvernement, qui a mené les discussions du dernier comité des signataires de l'accord de Nouméa le mois dernier à Matignon débouchant sur un accord politique concernant l'inscription de certains natifs sur la liste électorale spéciale du référendum, a estimé que chacun des signataires avait "témoigné d'un sens élevé des responsabilités".

"L’Etat doit assumer d’être pleinement acteur du processus en cours en Nouvelle-Calédonie", assure-t-il.

Interrogé sur les propos de certains responsables politiques indépendantistes, qui ont critiqué l'accord signé à Matignon, il a assuré que l'Etat demeurerait "un acteur parfaitement loyal et totalement engagé pour +garantir la légitimité et la sincérité du résultat du scrutin+".

"Tout sera mis en œuvre pour identifier chaque personne qui ne s'est pas inscrite sur les listes électorales et qui a vocation à l'être, grâce à la poursuite du travail de fiabilisation des fichiers informatiques utilisés pour les inscriptions d'office", a-t-il promis.

Pour Edouard Philippe, "nous avons une responsabilité particulière dans cette période d’avant-consultation. Nous devons mieux expliquer ce qui s’est passé, et en premier lieu, l’histoire de cette consultation", dit-il, appelant à "une meilleure appropriation collective de l’Accord de Nouméa".

Mais "faire la pédagogie de la consultation, c'est aussi dire ce qu'elle n’est pas. Elle n'est pas un référendum pour effacer le passé, encore moins pour revenir à un état passé : il y a des acquis irréversibles", a-t-il insisté, faisant part de sa conviction de "la nécessité" "d’avoir "une instance de référence pendant la campagne qui pourrait être, en quelque sorte, le gardien des valeurs communes".

Dans la même thématique

Nouvelle-Calédonie: l’Etat doit être « pleinement acteur » du référendum, estime Philippe
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Nouvelle-Calédonie: l’Etat doit être « pleinement acteur » du référendum, estime Philippe
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le