Nouvelle-Calédonie: « la pleine souveraineté, seule porte de sortie », selon un ténor du FLNKS
La "pleine souveraineté" est la "seule porte de sortie" de l'accord de Nouméa, dont les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie...

Nouvelle-Calédonie: « la pleine souveraineté, seule porte de sortie », selon un ténor du FLNKS

La "pleine souveraineté" est la "seule porte de sortie" de l'accord de Nouméa, dont les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La "pleine souveraineté" est la "seule porte de sortie" de l'accord de Nouméa, dont les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie entendent discuter après les élections provinciales de dimanche, a déclaré mardi à l'AFP Paul Néaoutyine, ténor historique du FLNKS.

"Il faut se rendre à l'évidence que l'accord de Nouméa ne prévoit qu'une seule porte de sortie : la pleine souveraineté et qu'il serait dommageable au pays de ne pas saisir ensemble cette opportunité", a déclaré M.Néaoutyine, président de la province nord (Palika-FLNKS -Front de Libération Nationale Kanak Socialiste), candidat à sa succession.

"A terme, il n'est pas envisageable ni souhaitable de jouer les prolongations d'un énième statut au sein de la République française", a-t-il également indiqué.

Les électeurs calédoniens sont appelés dimanche à renouveler les institutions locales pour l'ultime mandat de l'accord de Nouméa (1998), qui organise la décolonisation progressive de l'archipel et dans lequel l'Etat "reconnait la vocation de la Nouvelle-Calédonie à bénéficier d'une complète émancipation".

Le 4 novembre dernier, un premier référendum sur l'indépendance a été remporté par les partisans de la France (56,7%) tandis qu'un deuxième et un troisième scrutin peuvent avoir lieu en 2020 et 2022.

"J'entends dire que le rapport des forces politiques n'est pas susceptible de se modifier à l' horizon de 2020 ou 2022 (...) Nous pensons, à l'inverse, qu'il peut se modifier par l'adhésion croissante de nombreux citoyens calédoniens de toutes origines à notre projet", a déclaré cet ancien compagnon de route de Jean-Marie Tjibaou, la figure de proue de la lutte kanak, assassiné en 1989.

Après les élections provinciales, l'Etat devrait réamorcer le dialogue avec les indépendantistes du FLNKS et la droite loyaliste pour envisager un nouveau statut politique.

"Nous avons épuisé les voies d'un dialogue stérile. De deux choses l'une, ou nos adversaires politiques s'assoient à la table des discussions pour traiter de la question de l'indépendance en partenariat (avec la France, ndlr) ou nous nous adresserons directement à l'Etat", a asséné le dirigeant, signataire des accords de Matignon (1988) et de l'accord de Nouméa.

Il a, à cet égard, rappelé qu'en 2013, un rapport commandé par l'Etat sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie évoquait parmi quatre hypothèses, celle de "la pleine souveraineté avec partenariat".

Actuellement, les indépendantistes président les provinces du Nord et des îles Loyauté et la droite loyaliste, celle du Sud où se trouve Nouméa. A l'échelle territoriale, les indépendantistes sont minoritaires avec 25 sièges sur 54. Moins divisés que la droite, ils espèrent l'emporter dimanche.

Partager cet article

Dans la même thématique

Documentaire Paris le mystère du palais disparu de Stéphane Jacques
5min

Politique

Paris, le mystère d’un palais disparu

Les promeneurs, touristes ou Parisiens qui déambulent sur le parvis de Notre-Dame, s’imaginent-ils qu’à quelques pas de là se dressait au Moyen Âge, l’une des plus somptueuses résidences d’Europe ? Et surtout, comment, six siècles plus tard, le tout premier palais de nos rois, bâti sur l’île de la Cité, au beau milieu de la capitale, a-t-il pu devenir ce fantôme de l’Histoire ? Dans son documentaire Le mystère du palais disparu, Stéphane Jacques retrace l’enquête menée par un trio de scientifiques spécialistes de la reconstitution numérique.

Le

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le