Politique
Invité de la matinale de Public Sénat, le porte-parole du PS et président du département de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel appelle à la démission du Premier ministre s’il a une forme d’omerta autour de Notre-Dame de Bétharram.
Le
Par Marylou Magal
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L’avenir de la Nouvelle-Calédonie en question. Le 4 octobre dernier, les résultats de la deuxième consultation sur l’indépendance du territoire, prévue par les accords de Nouméa ont laissé entrevoir un score relativement serré : 47 % des votants y étaient favorables contre 53 % pour le « non ». « Ce résultat confirme que la ferveur indépendantiste est plus forte que ce à quoi nous nous attendions », glisse-t-on du côté du ministère des Outre-mer. Dans ce contexte, le premier ministre recevra, ce mercredi, et pour une séquence qui devra durer plusieurs jours, une délégation des forces politiques représentées au sein du groupe « Leprédour ».
« C’est un temps d’échange et de dialogue qui se tiendra sur un peu moins d’une semaine », assure-t-on à Matignon. « Le moment est important, puisqu’au début du mois d’avril, un tiers du congrès a déclenché une procédure qui conduit à la troisième consultation, prévue au titre des accords de Nouméa. Cela nous a donc semblé utile, au vu des circonstances, de relancer le dialogue, qui est une composante indispensable pour éclairer l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. » Cette nouvelle séquence doit durer quatre jours, « dans un format ouvert et souple » souhaité par le gouvernement, afin de permettre un « échange à plusieurs voix ».
La délégation sera d’abord reçue par Jean Castex, ce mercredi. Suivront ensuite deux jours au cours desquels plusieurs réunions de travail sur les conséquences du « oui » et du « non » seront organisées. « Il s’agit de préciser le cadre juridique intangible et la manière dont les différents aspects (économiques, sociaux…) seront gérés dans les deux hypothèses », soutient Matignon. Le début de semaine prochaine portera quant à lui sur des discussions « plus politiques, afin de préciser les positions des uns et des autres dans la dernière phase des accords ». Car les accords de Nouméa arrivent à leur terme, et quelle que soit l’issue de la troisième consultation un nouvel accord devra être construit d’ici octobre 2022.
Mais la question est complexe et préoccupe les parlementaires et membres du gouvernement depuis plusieurs dizaines d’années. Début mai, un débat avait été organisé, au Sénat, sur la question de l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, et le sénateur du territoire, Gérard Poadja, s’était inquiété des « risques d’apartheid », alors qu’indépendantistes et loyalistes peinent à se mettre d’accord. Le sénateur Pierre Frogier, quant à lui, peu convaincu par la possibilité pour les différentes forces en présence d’aboutir à un accord proposait de « négocier un désaccord », en mettant en place une organisation dans laquelle les pouvoirs des trois provinces seraient renforcés.
« Cette nouvelle séquence marque donc une reprise du dialogue », souligne-t-on au ministère de Sébastien Lecornu, alors que la Nouvelle-Calédonie est dépourvue de gouvernement de plein exercice depuis plus de 100 jours, après la démission de ses membres indépendantistes le 2 février. « Ce n’est pas un point final, mais bien un point de départ. Rien ne sera probablement signé à l’issue de cette semaine, mais en Nouvelle-Calédonie, la clé est le dialogue, et l’idée et de pouvoir faire durer ces temps d’échange, reste à voir dans quel format et sous quel calendrier. » A la tête d’un groupe de suivi sur la Nouvelle-Calédonie, le président du Sénat Gérard Larcher devrait réunir d’ici peu les sénateurs concernés par la question pour se saisir du sujet.
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