Nucléaire: EDF doit aussi « réfléchir » à un scénario « 100% énergies renouvelables »
La ministre de la Transition écologique a appelé dimanche EDF à "réfléchir" à son rôle au cas où un scénario "100% énergies...

Nucléaire: EDF doit aussi « réfléchir » à un scénario « 100% énergies renouvelables »

La ministre de la Transition écologique a appelé dimanche EDF à "réfléchir" à son rôle au cas où un scénario "100% énergies...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La ministre de la Transition écologique a appelé dimanche EDF à "réfléchir" à son rôle au cas où un scénario "100% énergies renouvelables" serait retenu à terme pour la fourniture d'énergie en France, au dépens de nouvelles centrales nucléaires.

"L'objectif est de réduire la part du nucléaire à 50% d'ici 2035. Au-delà, on doit avoir tous les scénarios sur la table avec un objectif d'assurer pour tous les Français et les entreprises une électricité abordable", a déclaré Elisabeth Borne dans l'Emission politique de France Inter, France Télévisions et Le Monde.

Dans un document interne révélé samedi par Le Monde, EDF évalue à au moins 7,5 milliards d'euros le coût unitaire d'éventuels nouveaux EPR, soit plus du double du prix initial du réacteur nucléaire de troisième génération de Flamanville qui a accumulé les déboires et dont la facture actuelle atteint 12,4 milliards.

En octobre, le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, avait déclaré à ce même quotidien qu'"il est clair que la France se prépare à construire de nouvelles centrales nucléaires".

Dimanche, Elisabeth Borne a estimé que "c'est très bien" que Jean-Bernard Lévy "ait son point de vue, que je partage pas. Il se trouve que la politique énergétique, c'est plutôt le gouvernement et en particulier la ministre en charge de l'Energie que je suis qui doit la définir".

"Je l'invite à intégrer ce scénario sur lequel travaille le gouvernement, 100% renouvelables. Il est indispensable qu'EDF réfléchisse aussi à la façon dont il peut être un grand acteur dans un tel scénario", a ajouté la ministre.

"Je vous confirme qu'on étudie à la fois un scénario dans lequel on continue à faire de nouvelles centrales nucléaires, et aussi un scénario 100% renouvelables", a indiqué Elisabeth Borne.

"On doit avoir tous les éléments sur la table mi-2021" et "on a dit qu'on ne prendrait pas de décision sur de nouvelles centrales nucléaires avant la mise en service de Flamanville", a-t-elle rappelé.

Mme Borne a admis que "ce qui n'a pas été suffisamment étudié, c'est des scénarios 100% renouvelables. On n'est pas les seuls (pays) à étudier ce genre de scénario. C'est un scénario que nous étudions avec l'Agence internationale de l'énergie, et on souhaite avoir les éléments mi-2021 car ce n'est pas des sujets totalement triviaux".

L'énergie nucléaire "n'émet pas de gaz à effet de serre, c'est un plus" mais "ça produit des déchets, on en a pour des centaines de milliers d'années, c'est un moins", a-t-elle résumé.

Partager cet article

Dans la même thématique

Nucléaire: EDF doit aussi « réfléchir » à un scénario « 100% énergies renouvelables »
5min

Politique

Financement de la lutte contre les violences faites aux femmes : « Il faut donner à l’administration les moyens de ses missions », prévient la commission des finances

Cinq ans après un premier rapport sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes, les sénateurs Arnaud Bazin et Pierre Barros ont présenté ce jeudi 3 juillet un nouveau rapport sur le sujet. Les deux élus pointent un financement trop faible et une politique publique peu lisible.

Le

Nucléaire: EDF doit aussi « réfléchir » à un scénario « 100% énergies renouvelables »
2min

Politique

Travail le 1er mai des boulangers et des fleuristes : « Nous souhaitons évidemment protéger ce 1er mai, mais par contre nous souhaitons clarifier la situation »

Invitée de la matinale de Public Sénat, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, a défendu les principes de sa proposition de loi visant à permettre aux fleuristes et aux boulangers d’ouvrir le 1er mai. Un texte qui vise à éviter que ces commerçants soient exposés à des amendes en cas d’ouverture.

Le