Nucléaire: Nicolas Hulot ne veut “pas brutaliser EDF”

Nucléaire: Nicolas Hulot ne veut “pas brutaliser EDF”

Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a assuré qu'il ne comptait "pas brutaliser EDF" pour sortir du nucléaire,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a assuré qu'il ne comptait "pas brutaliser EDF" pour sortir du nucléaire, mais trouve légitime que le groupe énergétique réfléchisse à la séparation de ses activités nucléaires et renouvelables.

Je serai "attentif à ne pas brutaliser EDF. C'est une grande maison, mais une maison fragile, à laquelle l'État a donné de multiples injonctions", a déclaré M. Hulot dans un entretien au Figaro à paraître vendredi.

"EDF joue le jeu aujourd'hui. J'en veux pour preuve le plan solaire qu'ils ont présenté en fin d'année, ou le fait qu'EDF fait la promotion de l'autoconsommation. Il y a huit mois encore, ce n'était pas envisageable. L'entreprise est prête à faire cette révolution culturelle. Elle sait que le renouvelable est important pour son avenir", a-t-il estimé.

Le ministre a demandé au PDG du groupe d'électricité, Jean-Bernard Lévy, "de produire son propre scénario dans le cadre de la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), afin que le premier acteur du secteur ne soit pas absent de la démarche. Je ne le prendrai pas pour argent comptant, mais je l'étudierai".

Après une première PPE en 2016, le gouvernement est actuellement en train d'en élaborer une deuxième pour définir la trajectoire à suivre pour les années 2019-2023, puis des orientations à horizon 2028.

Interrogé sur la nécessité de réviser l'architecture d'EDF, avec d'un côté le nucléaire, de l'autre les renouvelables, M. Hulot a estimé que "ce n'était pas une priorité mais un questionnement légitime que l'entreprise doit avoir, pour prendre acte de sa diversification".

Selon le ministre, "EDF doit aller dans le sens de l'histoire, mais il n'est pas question de lui faire brûler les étapes".

M. Hulot a indiqué qu'il souhaitait "qu'il y ait dans ce quinquennat une programmation des prochaines fermetures (de réacteurs nucléaires), la PPE nous dira précisément quand et comment". Pour lui, "Fessenheim doit être le début de quelque chose, d'un mouvement irréversible".

La fermeture de Fessenheim, pilotée par le gouvernement, est planifiée entre fin 2018 et début 2019, au moment de l'entrée en service de l'EPR de Flamanville (Manche). Une première phase de préparation au démantèlement devrait durer cinq ans, avant une phase de démantèlement en quinze ans.

Dans la même thématique

Nucléaire: Nicolas Hulot ne veut “pas brutaliser EDF”
3min

Politique

« C’est Jordan le mythomane ! » : Clément Beaune tacle la tête de liste du RN sur sa maîtrise des questions européennes

Un peu plus d’un mois avant les élections européennes, Clément Beaune, député de Paris et porte-parole de Valérie Hayer, était l’invité de la matinale de Public Sénat. L’élu macroniste a tenté de rassurer, alors même que la majorité présidentielle n’a ni annoncé son programme, ni dévoilé l’intégralité de sa liste.

Le

Nucléaire: Nicolas Hulot ne veut “pas brutaliser EDF”
4min

Politique

Mobilisations propalestiniennes à Sciences Po : Sylvie Retailleau annonce réunir les présidents d'université jeudi matin

Interrogée dans le cadre des questions au gouvernement au Sénat sur les mobilisations propalestiniennes à Sciences Po, la ministre de l’enseignement supérieur a défendu la nécessité de « veiller au respect du cadre républicain », tout en permettant un espace « pour avoir du vrai débat et de la controverse ». A ce titre, elle annonce réunir les présidents d’université ce jeudi 2 mai, afin de bâtir un calendrier.

Le