Observatoire de la laïcité : Marlène Schiappa confirme la fin de l’instance consultative

Observatoire de la laïcité : Marlène Schiappa confirme la fin de l’instance consultative

Lors de l’examen du projet de loi « confortant le respect des principes de la République », Marlène Schiappa a été à de nombreuses reprises poussée à s’exprimer sur la survie de l’Observatoire de la laïcité dont le mandat de ses membres arrive à échéance dans quelques jours. Il sera remplacé par deux structures : un Haut conseil à la laïcité et une administration de la laïcité.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

C’était l’un des apports que le groupe PS du Sénat voulait placer dans le texte « confortant le respect des principes de la République » : « Consacrer dans la loi l’Observatoire de la laïcité, renommé « Observatoire national de la laïcité ». C’était le sens de l’amendement du sénateur PS Didier Marie, qui n’a pas été adopté cet après-midi.

Cette instance consultative présidée par Jean-Louis Bianco, dont le mandat arrive à échéance le 2 avril, est dans le viseur du gouvernement. « L’Observatoire de la laïcité doit évoluer, parce qu’on ne peut pas se contenter de la publication de rapports et de guides pédagogiques pour accompagner l’action du gouvernement », avait indiqué Matignon quelques jours après l’assassinat de Samuel Paty.

« Je ne comprends pas ce qu’on reproche à cet Observatoire de la laïcité qui a fait son travail et qui a pu aider les universitaires et les scientifiques. Est-ce que c’est parce que l’observatoire ne suit pas la politique du gouvernement sur la laïcité qu’il a le droit à cette future disparition ? » s’est interrogée la sénatrice écologiste, Esther Benbassa.

« Nous connaissons la tentation et parfois l’action du président de la République envers des autorités indépendantes que l’action dérange. Alors que c’est une excellente chose » a regretté la sénatrice Marie-Pierre de La Gontrie.

Pressée à de nombreuses reprises par les élues de gauche, la ministre a refusé de faire part d’une opinion personnelle sur le travail réalisé par l’Observatoire de la laïcité, se bornant à répéter que le projet du gouvernement pour le remplacer tenait en deux structures : une administration et un Haut conseil de la laïcité. « Nous sommes le pays de la laïcité et il n’y a pas d’administration de la laïcité dans l’appareil de l’Etat […] Ce n’est pas déshonorant de créer une administration, on ne va pas s’excuser de mettre en place une administration qui pilote les politiques publiques sur la question de la laïcité. On a l’impression que c’est un drame […] D’autre part, une instance de type Haut conseil de la laïcité pourra s’exprimer librement. Il sera du coup clair pour tout le monde de connaître les périmètres et les contours des interventions des uns et des autres. Il ne s’agit pas de faire taire qui que ce soit […] J’ai salué le travail mené par Jean-Louis Bianco pendant 8 ans, les avis officiels qui sont remis au gouvernement sont très éclairants », a-t-elle expliqué avant de préciser que Jean Castex fera des annonces à ce sujet dans les prochaines semaines.

Dans la même thématique

Observatoire de la laïcité : Marlène Schiappa confirme la fin de l’instance consultative
3min

Politique

Droits de douane : « Trump va finir par se calmer » pour Pascal Lamy

Les décisions de Donald Trump d’augmenter les droits de douane ont bouleversé les marchés financiers. Pascal Lamy, ancien directeur de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), président du Forum de Paris sur la paix, et coordinateur des instituts Jacques Delors, analyse le phénomène sur le plateau d’Ici L’Europe, interrogé par Caroline de Camaret.

Le

FRA – PARIS – GARE SAINT LAZARE
9min

Politique

SNCF : faut-il limiter le droit de grève, comme l’a déjà adopté le Sénat ?

Alors que la grève se profile à la SNCF pour le pont du 8 mai, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, soutient toujours le texte du centriste Hervé Marseille, dont il était rapporteur, qui encadre le droit de grève lors des départs en vacances ou jours fériés. « On tirera les enseignements, une fois ce conflit passé, de ce qui peut être amélioré », soutient le ministre. Mais « à court terme, la PPL n’est pas inscrite à l’ordre du jour », selon son entourage.

Le