« On nous a longtemps traité de paranoïaques russophobes », se souvient l’eurodéputée polonaise Roza Thun.
Pendant des années elle a alerté. Avec d’autres collègues des pays de l’est, l’élue polonaise, Roza Thun, n’a eu de cesse d’avertir de la menace que constituait Vladimir Poutine pour l’Europe. Aujourd’hui, elle salue l’unité des 27 sur le conflit qui oppose Kiev au Kremlin, et demande de tout faire pour soutenir les Ukrainiens, y compris leur livrer des avions de chasse.

« On nous a longtemps traité de paranoïaques russophobes », se souvient l’eurodéputée polonaise Roza Thun.

Pendant des années elle a alerté. Avec d’autres collègues des pays de l’est, l’élue polonaise, Roza Thun, n’a eu de cesse d’avertir de la menace que constituait Vladimir Poutine pour l’Europe. Aujourd’hui, elle salue l’unité des 27 sur le conflit qui oppose Kiev au Kremlin, et demande de tout faire pour soutenir les Ukrainiens, y compris leur livrer des avions de chasse.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Roza Thun a connu l’Union soviétique, elle est née à Cracovie en avril 1954. Militante polonaise pour la construction européenne, porte-parole du mouvement « Solidarnosc » elle est élue au parlement européen depuis 2009 et observe depuis la dérive autoritaire du président russe Vladimir Poutine, jusqu’à la guerre ouverte avec l’Ukraine. « A l’est, on a toujours dit qu’il fallait se méfier de Poutine, on savait que ça allait se terminer comme ça. Et franchement, on nous a traité de paranoïaques russophobes. Mais on nous disait : votre histoire est tellement difficile, je comprends mais le monde a changé, on est au 21ème siècle. Et maintenant quand j’entends les politiciens qui disent qu’ils sont étonnés, que c’est un choc, et bien, nous, on savait. Et il faut franchement s’écouter plus mutuellement. »

« C’est notre guerre »

Aujourd’hui celle qui prend la parole nimbée d’une écharpe aux couleurs de l’Ukraine, arpente les couloirs du parlement à Strasbourg pour convaincre tous les partenaires européens d’« aider les Ukrainiens en leur livrant ce dont ils ont besoin », y compris des armes, voire même des avions de chasse pour contrer les Russes qui pour l’heure contrôlent l’espace aérien ukrainien. Une option retoquée par les Européens comme par les Américains pour qui instaurer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine reviendrait à entrer frontalement en guerre avec la Russie. Pour l’eurodéputée européenne Renew, Roza Thun, c’est déjà : « notre guerre, même si nous ne sommes pas directement impliqués. Mais elle est là en Europe. »

En marge du sommet des chefs d’États européens réunis à Versailles le 10 mars dernier le chef de la diplomatie européenne a confirmé la livraison d’armes à destination de l’Ukraine. « C’est un tabou qui tombe », estime Josep Borrell. Pour autant, le haut représentant espagnol, rappelle qu’il faut à tout prix éviter « l’escalade de la guerre, il faut éviter que la guerre ne s’étende à d’autres pays, il faut éviter d’entrer en guerre avec la Russie parce que sinon, cela serait la troisième guerre mondiale. »

Revoir l’intégralité du replay de l’émission : https://www.publicsenat.fr/emission/ici-l-europe

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Documentaire Paris le mystère du palais disparu de Stéphane Jacques
5min

Politique

Paris, le mystère d’un palais disparu

Les promeneurs, touristes ou Parisiens qui déambulent sur le parvis de Notre-Dame, s’imaginent-ils qu’à quelques pas de là se dressait au Moyen Âge, l’une des plus somptueuses résidences d’Europe ? Et surtout, comment, six siècles plus tard, le tout premier palais de nos rois, bâti sur l’île de la Cité, au beau milieu de la capitale, a-t-il pu devenir ce fantôme de l’Histoire ? Dans son documentaire Le mystère du palais disparu, Stéphane Jacques retrace l’enquête menée par un trio de scientifiques spécialistes de la reconstitution numérique.

Le

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le