« On se demandait presque si ce n’était pas le président de la République qui protégeait Alexandre Benalla »
Au micro de « Sénat 360 », Jérôme Durain, sénateur (PS) de la Saône-et-Loire, membre de la commission d’enquête, analyse l’audition d’Alexandre Benalla, devant la commission d’enquête du Sénat, à laquelle il fait partie. Il y voit « un interlocuteur, intelligent, habile, très bien préparé » mais qui n’a pas réussi à lever le sentiment d’ambiguïté présent.   

« On se demandait presque si ce n’était pas le président de la République qui protégeait Alexandre Benalla »

Au micro de « Sénat 360 », Jérôme Durain, sénateur (PS) de la Saône-et-Loire, membre de la commission d’enquête, analyse l’audition d’Alexandre Benalla, devant la commission d’enquête du Sénat, à laquelle il fait partie. Il y voit « un interlocuteur, intelligent, habile, très bien préparé » mais qui n’a pas réussi à lever le sentiment d’ambiguïté présent.   
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Alexandre Benalla a finalement bien été auditionné ce mercredi matin par la commission d’enquête du Sénat. Durant 2 heures, il a répondu aux questions des sénateurs, dont Jérôme Durain, sénateur (PS) de la Saône-et-Loire. Ce dernier donne son ressenti sur cette audition, au micro de Public Sénat : « Nous avons eu un interlocuteur intelligent, habile, très bien préparé, qui a été assez volubile, qui nous a dit plein de choses. Cela ne résout en rien les contradictions auxquelles on a à faire. »

Et d’ironiser : « A la fin, on se demandait presque si ce n’était pas le président de la République qui protégeait Alexandre Benalla. Parce qu’il à l’air d’être vraiment en danger ce garçon, puisque sur le sujet du port d’arme, c’est pour raisons personnelles » rappelant ainsi qu’Alexandre Benalla avait insisté sur le fait qu’il portait une arme pour se protéger, lui et non pour des raisons professionnelles.  

« On a une ligne de crête entre ses fonctions de coordination, d’organisation et ses fonctions de missions de sécurité de protection du président de la République. On voit que la ligne jaune a été franchie, on le sent. D’ailleurs, il y a certaines réponses qui sont contradictoires »  ajoute le sénateur. « On ressort de l’ensemble de ces auditions avec le sentiment que tout ça est très ambigu. »

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01212671_000021
2min

Politique

Municipales à Paris, Lyon et Marseille : vers une adoption du changement de mode de scrutin en juillet

Malgré le rejet des sénateurs, la navette parlementaire sur la réforme du mode de scrutin pour les municipales à Paris, Lyon et Marseille se poursuivra en juillet avec un possible dernier mot donné à l’Assemblée le 11. Ce qui ne va pas arranger les relations à l’intérieur du « socle commun » entre les centristes, Les Républicains et les macronistes.

Le

Bayrou
8min

Politique

Annonces de François Bayrou sur les retraites : au Sénat, on salue « la politique des petits pas », mais on attend de voir les détails

François Bayrou a annoncé sa volonté de reprendre dans le prochain budget de la Sécu les avancées issues du conclave sur les retraites. Une décision relativement appréciée au Sénat. Le sénateur LR Philippe Mouiller demande cependant si c’est « réellement sans impact budgétaire ». « Tout ce qui est utile aux Français, on le prend », réagit pour sa part le socialiste Patrick Kanner, alors que les députés PS maintiennent leur motion de censure.

Le

« On se demandait presque si ce n’était pas le président de la République qui protégeait Alexandre Benalla »
5min

Politique

Retraites : François Bayrou s’engage à introduire dans le prochain budget de la Sécu les avancées du conclave

François Bayrou a tenté une nouvelle fois ce jeudi 26 juin de sauver le dossier des retraites. Devant la presse, le Premier ministre a longuement salué les « avancées » sur lesquelles se sont entendus les partenaires sociaux, malgré l’absence d’accord. Il s’est engagé à les présenter devant le Parlement à l’automne, tout en invitant syndicats et patronat à dépasser les derniers points de clivage, notamment sur la pénibilité.

Le

SIPA_00840320_000006
7min

Politique

Soumission chimique : le Sénat peut-il sanctionner Joël Guerriau ?

Malgré un procès requis à son encontre, le sénateur Joël Guerriau, soupçonné d’avoir drogué à son insu la députée Modem, Sandrine Josso, dans le but de commettre une agression sexuelle, s’accroche à son mandat depuis un an et demi. L’avocat de la députée a écrit à Gérard Larcher pour lui demander des « éclaircissements » sur les « mesures » envisagées à l’encontre du sénateur.

Le