Dans le 20 heures de TF1 et France 2, Michel Barnier dont le gouvernement est en sursis, dans l’attente du vote d’une motion de censure demain à l’Assemblée nationale, en a appelé à la « responsabilité » des députés. Il a considéré que les élus RN devront « rendre des comptes » a leurs électeurs s’ils votaient une motion rédigée « par l’extrême gauche ».
Panne à Montparnasse : d’autres gares et Orly pourraient être concernés
Par Alice Bardo
Publié le
Ce mercredi, le Sénat a tenu à « faire la lumière sur l’incroyable paralysie » de la gare Montparnasse survenue le 27 juillet dernier, comme l’a d’emblée rappelé Hervé Maurey, président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable de la Haute Assemblée.
À l’origine de l’incident, l’incendie du seul poste électrique dont dispose cette gare, provoquant ainsi une panne d’électricité géante et une paralysie du trafic ferroviaire.
Patrick Jeantet, PDG de SNCF Réseau, qui gère les équipements ferroviaires, et François Brottes, président du directoire de RTE, le réseau de transport d’électricité, contestent « se renvoyer la balle » quant à la responsabilité de l’incident, l’enjeu étant, désormais, d’en identifier les causes afin d’éviter qu’un tel évènement se reproduise.
Une gageure pour François Brottes : « Moi aussi j’aimerais bien comprendre pourquoi et comment! Qu’est-ce qui a déclenché ce feu ? Je n’en sais rien! ». Pour l’instant, le président du directoire de RTE affirme « ne négliger aucune hypothèse ». Deux enquêtes sont en cours.
Un seul poste électrique
Seule certitude : la présence d’un second poste électrique dans la gare aurait permis de « secourir l’alimentation » en électricité de la gare. Alors aurait-il fallut en installer un second ? Cela coûterait « entre de 10 et 70 millions d’euros » souligne Patrick Jeantet, avant d’ajouter : « J’ai réclamé 500 millions d’euros au gouvernement, j’en ai eu 200 millions et aujourd’hui notre objectif est d’investir majoritairement dans la signalisation. » L’incident de la gare Montparnasse a, lui, coûté 11 millions d’euros à la SNCF.
Le patron de SNCF Réseau a toutefois « mis en place un plan », mais sa réalisation coûte 180 millions d’euros et il n’en bénéficie pour l‘instant « que de la moitié ».
Reste un autre frein, soulevé par François Brottes : « Même si M. Jeantet disait banco, je veux un deuxième poste pour Montparnasse, j’ai trouvé le financement, je lui dirais : je le mets où ? » Le président du directoire de RTE rappelle qu’il existe de nombreuses contraintes en matière d’urbanisme.
Plusieurs gares concernées
Et la gare Montparnasse n’est pas la seule à ne disposer que d’un seul poste électrique. François Brottes cite également la gare de Lyon à Paris, celles de Lyon Perrache et de Lyon Part-Dieu, la gare de Rennes, mais aussi l’aéroport d’Orly. Toutefois, seules les gares de Montparnasse et de Lyon à Paris et l’aéroport d’Orly sont des « grands sujets ». Patrick Jeantet affirme que « regagner la confiance de (ses) clients est au centre de (ses) préoccupations, « mais admet dans le même temps ne pas pouvoir dire qu’il n’y aura plus d’incidents »…