Parcoursup : « Il ne s’agit pas d’un bug, mais d’un surbooking des établissements », assure Pierre Ouzoulias
Le sénateur des Hauts-de-Seine est revenu sur la désillusion vécue par de nombreux lycéens lors de l’ouverture de la plateforme Parcoursup et accuse la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, d’être responsable.

Parcoursup : « Il ne s’agit pas d’un bug, mais d’un surbooking des établissements », assure Pierre Ouzoulias

Le sénateur des Hauts-de-Seine est revenu sur la désillusion vécue par de nombreux lycéens lors de l’ouverture de la plateforme Parcoursup et accuse la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, d’être responsable.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Alors que plusieurs dizaines de milliers de lycéens ont vécu un ascenseur émotionnel la semaine dernière, voyant leurs vœux d’orientation sur la plateforme Parcoursup acceptés puis refusés, il ne s’agirait pas d’un « bug » comme le plaidait la ministre Frédérique Vidal. Selon le sénateur PCF des Hauts-de-Seine, Pierre Ouzoulias, « le ministère a autorisé les établissements à mettre un taux de surbooking de 50 %. Il ne s’agit pas d’un bug. Il faut que la ministre assume. »

« Le tirage au sort a été un prétexte pour remplacer APB par Parcoursup. L’objectif était d’introduire la sélection à l’université et on y est », selon Pierre Ouzoulias. Interrogé sur une éventuelle mission d’information ou une commission d’enquête, le sénateur reste vague. « La commission de la culture, sous l’autorité de sa présidente, suit l’application de cette loi. Nous avons travaillé sur les algorithmes et le Sénat fait son travail par rapport à cette loi. Ce dysfonctionnement viendra nourrir nos réflexions et nos demandes de modifications », explique-t-il.

Sur les algorithmes de la plateforme, « beaucoup plus opaques qu’APB » selon lui, Pierre Ouzoulias explique ne pas avoir reçu de réponses de Frédérique Vidal. « Je regrette que le système soit encore moins transparent que l’an passé. L’an passé, nous avions des tableaux de bords, qui ont été supprimés cette année. » Il ajoute : « Le défenseur des droits avait donné deux mois pour présenter des solutions pour faire face aux dysfonctionnements, et notamment les discriminations fortes qui pèsent sur les bacheliers des filières professionnelles. On n’a rien eu, il y a donc vraiment un problème ».

Le Sénateur PCF des Hauts-de-Seine regrette que sur ce dossier, comme pour la réforme du baccalauréat, « le gouvernement n’ait pas assumé ses choix politiques ».

Contacté par Public Sénat, le ministère de l'Enseignement supérieur répond que « cela n'a rien à voir avec le surbooking : il s'agit pour la plupart des formations d'une confusion entre les listes d'attente et les listes d'appel de leurs candidats. Dès qu'elles se sont rendues compte de leur erreur, les formatons l'ont signalé aux équipes de Parcoursup ».

Partager cet article

Dans la même thématique

13-UNIS : la course en hommage aux 10 ans des attentats de novembre 2015
5min

Politique

Commémoration du 13 novembre : 10 ans après les attentats, la menace terroriste « s’accroît »

Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».

Le

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

Parcoursup : « Il ne s’agit pas d’un bug, mais d’un surbooking des établissements », assure Pierre Ouzoulias
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le