Commandé par l’exécutif, le rapport d’experts sur l’usage des écrans chez les enfants a été remis au président de la République ce 30 avril. En 2018, le sujet avait déjà fait l’objet d’une proposition de loi largement votée au Sénat, mais jamais discutée à l’Assemblée. Auteure du texte, la sénatrice centriste Catherine Morin-Desailly dénonce aujourd’hui « une perte de temps ».
Paris polluée : ça fait 60 ans que ça dure !
Par Julie Philippe
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L’image est belle. Teintée de nostalgie. On y voit des enfants courant devant les locomotives à vapeur. Mais déjà dans les années 1950, émerge la prise de conscience de l’existence d’une pollution atmosphérique dans les villes. On y dénonce avant tout les odeurs et la poussière générées par les usines qui sont au cœur des villes. Elle s’accompagne de la mise en place d’instituts de contrôle, et des premières mesures de la qualité de l’air.
L’impact de l’automobile sur la pollution atmosphérique ne commencera toutefois à être pris en considération qu’à partir des années 1970.Bien que le président de la République d’alors, Georges Pompidou, souhaite adapter la ville à l’automobile, des manifestations contre la « bagnole », commencent à se multiplier. C’est le cas en 1974, où des centaines de cyclistes affluent au pied de la Tour Eiffel, pour réclamer plus de moyens pour les transports collectifs et l’installation de pistes cyclables.
Améliorer la qualité de l’air est possible
Mais à l’époque, la pollution qui inquiète ce sont les pluies acides, mélange d’acide sulfurique et nitrique. « Les statues de la place de la Concorde fondaient en raison de ces pluies », rappelle Brice Lalonde. Pour contrer cette pollution, un panel de mesures est pris, note le militant écologique : pots catalytiques, essence sans plomb, directives européennes... Des actions qui portent leurs fruits : la qualité de l’air s’améliore significativement, preuve que l’on peut agir sur l’environnement avec efficacité.
Interrogé sur les dernières mesures annoncées par Ségolène Royal pour lutter contre la pollution atmosphérique des villes et le retour de la pastille verte, une mesure prise déjà dans les années 90. Grégory Quénet historien et spécialiste de l’environnement tempère « L’écologie c’est bien plus que les pastilles vertes, c’est l’ensemble des décisions d’aménagement et d’organisation de l’espace et de la société. »