Passe sanitaire : Bruno Retailleau demande au gouvernement de repousser la date du 15 janvier, faute de doses

Passe sanitaire : Bruno Retailleau demande au gouvernement de repousser la date du 15 janvier, faute de doses

Invité d'Audition publique, le président du groupe LR du Sénat estime que le gouvernement a manqué d'anticipation sur la campagne de rappel. Le gouvernement a décidé que la validité d'un passe sanitaire se terminerait le 15 janvier, en l'absence de troisième dose pour les personnes éligibles au rappel.
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Deux mois pour procéder au rappel vaccinal, sous peine de perdre le bénéfice de son passe sanitaire. Les personnes actuellement éligibles à la troisième dose (cinq mois d’écart avec la précédente) ont jusqu’au 15 janvier pour se faire vacciner. Pour Bruno Retailleau, invité ce 6 décembre d’Audition publique (Public Sénat / LCP-Assemblée nationale / Le Figaro Live), le gouvernement n’a pas anticipé les choses. « Essayez de prendre un rendez-vous, c’est compliqué […] On n’est pas sûr d’avoir des créneaux sur la vaccination », constate le président du groupe LR au Sénat. Il suggère alors deux options au gouvernement : « Ou on met les créneau disponibles pour que tous les Français volontaires puissent se faire vacciner pour la troisième dose, c’est-à-dire le rappel avant le 15 janvier, ou on recule [cette date] ». Seule décision annoncé par le Premier ministre ce soir : la possibilité pour les plus de 65 ans de se faire vacciner sans rendez-vous, « quel que soit le centre ».

Du côté des écoles, et des enfants où le taux d’incidence de l’épidémie de covid-19 atteint des niveaux inquiétants, l’exécutif a pris la décision de renforcer le protocole sanitaire à l’école primaire. « Je pense que le pari de laisser les écoles ouvertes a été un pari judicieux. Je souhaite que cela demeure », insiste le sénateur. Bruno Retailleau fait néanmoins part d’un regret, sur les capteurs de CO2, qui permettent de mesurer l’état de ventilation d’une pièce. Un indicateur utile pour lutter contre un virus qui se propage via l’aérosolisation. « Je m’étonne que le gouvernement ne les ait pas rendus obligatoires », reproche le parlementaire.

Quant à la vaccination des plus jeunes – dont Jean Castex envisage l’ouverture aux 5-11 ans « si possible d’ici la fin de l’année » – Bruno Retailleau attend l’avis prochain de la Haute autorité de santé, mais promet de s’en remettre aux scientifiques. « Il faut garder la foi en la science », insiste-t-il.

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