Passe sanitaire jusqu’à l’été : « Nous dirons non ! », annonce Patrick Kanner

Passe sanitaire jusqu’à l’été : « Nous dirons non ! », annonce Patrick Kanner

Afin de ne pas rester démuni en cas de nouvelle vague, le gouvernement veut maintenir la possibilité de recourir au passe sanitaire jusqu’à l’été. La mesure va avoir du mal à passer au Sénat, selon Patrick Kanner, président du groupe PS.
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« Ce que nous voulons, ce que nous allons proposer au Parlement, c’est de maintenir pendant plusieurs mois encore, jusqu’à l’été, la possibilité d’y recourir » a confirmé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à l’issue du Conseil des ministres.

Alors que la possibilité de recourir au passe sanitaire arrive à échéance le 15 novembre, un nouveau projet de loi, présenté en conseil des ministres, le 13 octobre, envisage de l’étendre jusqu’en juillet.

Au Sénat, on ne compte pas donner un blanc-seing au gouvernement (voir notre article). Un sentiment plus que partagé par le patron du groupe PS, Patrick Kanner. « Nous dirons non et je crois de manière unanime en tout cas en grande partie au Sénat », pressent-il.

Le sénateur du Nord estime que la prolongation du recours au passe sanitaire « est une mauvaise solution […] un pis-aller, une fuite en avant ». « La vraie solution, c’est celle que nous proposons. C’est-à-dire la vaccination obligatoire. Une mesure égalitaire. C’est un constat d’échec que ce report du passe sanitaire. Il faut le dire clairement aux Français ».

En effet, hasard du calendrier, la présentation en Conseil des ministres du projet de loi de prorogation du passe sanitaire tombera le même jour que l’examen au Sénat de la proposition de loi socialiste « instaurant la vaccination obligatoire contre le SARS-CoV-2 ». Une solution pour l’instant écartée par le gouvernement, au grand dam de Patrick Kanner. « Le gouvernement à juste titre veut que tous les Français soient vaccinés et il reporte cette échéance de mois en mois y compris en enjambant les élections, présidentielle et législatives, c’est quand même un vrai sujet », a-t-il déploré.

 

 

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