Passe vaccinal : « Le jour où on n’en aura plus besoin, nous nous en passerons », assure Olivier Véran
« Le passe vaccinal n’est ni l’alpha, ni l’Omega » a affirmé le ministre de la Santé, auditionné par le Sénat sur le projet de loi sur le passe vaccinal. Il veut encore « amplifier » la capacité de tests dans le pays.
Par Public Sénat
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Après les députés la semaine dernière, le projet de loi portant le passe vaccinal arrive au Sénat cette semaine. Auditionné à la Haute assemblée ce lundi après-midi, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a répondu aux questions des sénateurs.
« Le passe vaccinal n’est ni l’alpha, ni l’Omega. C’est une mesure supplémentaire qui vient s’ajouter et qui sera à notre disposition si jamais il devait y avoir de nouveaux variants émergents nécessitant de garantir un niveau de protection optimal », a assuré Olivier Véran, répondant au sénateur LR Philippe Bas, rapporteur du texte au Sénat.
« Tous ces outils de passe sanitaire et de passe vaccinal, le jour où on n’en aura plus besoin, le jour où nous ne sommes plus sous la menace permanente d’un nouveau variant, nous nous en passerons avec beaucoup de plaisir et même beaucoup d’allégresse », soutient le ministre de la Santé, sans pour autant donner de date. Philippe Bas a de son côté déposé un amendement pour limiter son application selon le niveau de l’épidémie. Il prévoit de n’imposer le passe vaccinal que lorsque le nombre d’hospitalisations est supérieur à 10.000 patients, ou bien dans les départements où moins de 80 % des personnes sont vaccinées ou à fort taux d’incidence.
« Avoir le maximum de pharmacies sur le territoire qui puissent distribuer des autotests »
Alors que le pays a atteint un nombre record de contaminations et n’a jamais autant testé, Olivier Véran assure que le gouvernement va continuer en ce sens. « Aujourd’hui, commence à monter la petite musique qu’on teste trop », constate le ministre. Mais à l’inverse, « nous allons amplifier notre capacité de réponse à la demande des Français ». Les pharmaciens, qui n’ont droit qu’à « une seule tente » pour tester devant leur établissement, vont pouvoir « avoir plusieurs tentes et pourquoi pas même développer de véritables barbum de dépistage ». Autre mesure annoncée par Olivier Véran : « J’ai signé un arrêté autorisant les étudiants en biologie de 3e et 4e année à participer à la campagne de dépistage ». Alors que la demande est forte pour les enfants à l’école, le ministre veut enfin « avoir le maximum de pharmacies sur le territoire qui puissent distribuer des autotests, […] car un tiers des pharmacies n’en mettent pas encore à disposition ». 6 millions d’autotests sont actuellement en stock dans les officines. Le gouvernement en a commandé « 11 millions pour ce début de semaines ». Bref, « nous continuons de renforcer nos capacités de dépistage », insiste Oliver Véran.
« Je redis notre stratégie : ne pas laisser filer le virus, ne pas paralyser le pays et répondre à la demande », résume le ministre. Manière de signer en creux l’échec du « tester, tracer, isoler », triptyque dépassé par la vague Omicron.
La proposition de loi, déposée par la droite sénatoriale, souhaite instaurer « une procédure dérogatoire devant la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) », ainsi que « l’ouverture de la prestation de compensation du handicap à toutes les personnes atteintes, quel que soit leur âge ». Objectif ? « Faciliter et améliorer l’accès aux aides des personnes atteintes de la maladie ».
Le 5 juin, trois des quatre grands groupes d’hospitalisation privée (Ramsay Santé, Elsan et Vivalto) étaient auditionnés par la mission d’information du Sénat sur la financiarisation de l’offre de soins. Une audition tendue, au cours de laquelle les trois représentants ont défendu leur modèle et ont déploré un environnement règlementaire défavorable aux investissements.
L'augmentation des tarifs médicaux négociée par l'Assurance maladie avec les syndicats de médecins libéraux devraient être actée ce mardi 4 juin. Outre l’augmentation du tarif de la consultation générale, cette nouvelle convention prévoit une série de revalorisations pour différentes spécialités. Elle fixe également plusieurs objectifs globaux de prescription.
Le Commission des comptes de la Sécurité sociale revoit nettement à la hausse la prévision de déficit pour la Sécu, à 16,6 milliards d’euros. La rapporteure du budget de la Sécurité sociale au Sénat, Elisabeth Doineau, estime que les « actions de redressement » ne peuvent plus être repoussées.
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