Un an après avoir lui avoir confié une mission sur le patrimoine, Emmanuel Macron a salué samedi les succès obtenus par Stéphane Bern et souhaité pérenniser son "Loto du patrimoine", de quoi rasséréner l'animateur qui avait menacé d'abandonner sa mission s'il n'était qu'un "cache-misère".
Signe encourageant, le premier "Loto du patrimoine" a engrangé vendredi, avec 14 millions d'euros, 30% de mises en plus par rapport à un tirage classique du loto, selon la Française des jeux. Ainsi "plus de 3,5 millions d'euros vont financer le patrimoine français en péril", a expliqué Stéphane Pallez, sa PDG.
En ouvrant à Bougival (Yvelines) les Journées du patrimoine, puis en venant saluer dans l'après-midi les milliers de visiteurs du Palais de l'Elysée, le chef de l'Etat a souhaité que "ce loto devienne pérenne" avec un tirage chaque année.
"Avec le loto, les Français ont montré qu'il croyaient dans leur patrimoine. C'est aussi un élément de revitalisation des territoires", a-t-il dit, annonçant pour bientôt d'autres mesures en faveur du patrimoine.
Emmanuel Macron, son épouse Brigitte, Stéphane Bern visitent la Villa Viardot à Bougival le 15 septembre 2018 dans la cadre des journées du Patrimoine.
POOL/AFP
Les résultats de la mission Bern "sont excellents", s'est réjoui le président lors de sa visite samedi matin, avec son épouse Brigitte, de la villa Viardot à Bougival, l'un de ces "lieux emblématiques" à sortir de l'oubli.
"C'est un vrai succès", s'est félicité Stéphane Bern. "En dix jours, 20% des tickets ont été vendus, c'est le record historique pour un jeu de grattage de la Française des jeux". Les recettes viendront abonder le fonds spécial dédié à réhabiliter les monuments en péril parmi les 270 sélectionnés par la mission Bern.
"J'espère doubler la somme avec le mécénat d'entreprise", a indiqué l'animateur, en soulignant aussi que "beaucoup de gens ont choisi de faire un don directement, car il est défiscalisé, à la Fondation du patrimoine, qui a déjà récolté six millions d'euros".
Sans attendre, la Fondation du patrimoine, chargée de gérer ces fonds, a remis samedi à la Villa Viardot un premier chèque de 500.000 euros, auquel la Fondation Total a ajouté 100.000 euros.
L'objectif est de rouvrir, pour un coût estimé de 3 millions d'euros, cette maison palladienne du XIXe siècle pour y installer un Centre européen de musique (CEM) d'ici à 2022.
"Beaucoup reste à faire", a mis en garde Stéphane Bern, qui avait exprimé ses frustrations le 31 août et averti qu'il quitterait son poste s'il voyait qu'il n'était "qu'un pantin".
- "Ca rend lucide" -
La président Emmanuel Macron a passé près de trois heures avec les curieux venus visiter l'Elysée, le 15 septembre 2018 lors des Journées européennes du patrimoine.
POOL/AFP
Dans l'après-midi, Emmanuel Macron a passé près de trois heures avec les curieux venus visiter l'Elysée. Les 20.000 visiteurs attendus au cours du week-end verront pour la dernière fois la salle des fêtes en rouge et or : le chef de l'Etat a choisi de remplacer la moquette et les teintures rouges par un nouvel habillage dans les tons gris.
"Ca changera radicalement l'ambiance. Et je ne désespère pas de faire quelque chose de provisoire sur le plafond, à la Cristo" a-t-il dit en désignant les lourds caissons dorés. "Arts de la table, mobilier.. Il faut porter ces métiers d'art et exporter ces savoir-faire français", a-t-il dit. Il y a énormément d'emplois".
Deux des objets vendus à la boutique de l'Elysée le 15 septembre 2018
POOL/AFP
Le public s'arrachait la cinquantaine de produits dérivés mis en vente pour la première fois par l'Elysée dans des stands dressés dans la cour d'honneur : mugs au portrait du président, crayons bleu-blanc-rouge, posters à colorier du couple Macron, T-shirts avec la phrase "Poudre de perlimpinpin" ou "Croquignolesque", jusqu'à une montre Lip à 169 euros -- l'un des produits les plus demandés - dont le président a porté un exemplaire au poignet toute la journée.
Selon l'Elysée, la boutique avait dès la mi-journée vendu 5.000 objets pour 185.000 euros, dont 12% iront à la rénovation du Palais.
"Je veux pouvoir avoir des recettes additionnelles venant d'activités privées, qu'on réinvestit dans la rénovation de ces lieux publics. On a rouvert deux pièces à l'Elysée qui étaient fermées", a-t-il noté.
Quant au T-shirt "poudre de perlimpinpin", "j'assume totalement. Vous savez, c'est la première chose que me disent les jeunes de 10-12 ans qui me sollicitent".
"Si on m'avait dit que j'allais signer une carte postale de Némo... ça rend lucide !", a conclu en riant le président, dédicaçant de bonne grâce une photo de son chien, à la demande d'un touriste.
Entre 1980 et 2019, 12 500 points de captages d’eau potable dans les rivières ou les nappes souterraines ont été fermés en France. Laurent Baude, maire de Semoy dans le Loiret, est bien placé pour le savoir. L’unique point de captage de sa commune de 3200 habitants est fermé depuis un an et demi à cause d’une pollution au PFAS.
Depuis 2006, le 10 mai est la date de la journée nationale officielle de commémoration des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. Une cérémonie à laquelle participe le président de la République ou le Premier ministre. Dans les territoires d’Outre-mer, les commémorations ont lieu à d’autres dates. Explications.
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.
A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.