Invités de l’émission Extra Local, le communiste Léon Deffontaines et l’eurodéputée Place publique Aurore Lalucq ont tous deux dénoncé l’action menée contre Raphaël Glucksmann, en marge d’une manifestation du 1er mai à Saint-Etienne.
Pédophilie : Marie-Pierre de la Gontrie dénonce « une faute politique et morale de la droite » qui a refusé une commission d’enquête
Par Marion D'Hondt
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Marie-Pierre de la Gontrie réagit tout d’abord à l’actualité et à la condamnation du cardinal Barbarin, à six mois de prison avec sursis, pour « non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs ». Le prélat a annoncé, hier, qu’il allait remettre sa démission au Pape.
Pour la sénatrice, la condamnation du cardinal Barbarin est « un coup de tonnerre ». Elle poursuit : « C’est la première fois que la personne la plus élevée dans la hiérarchie catholique se trouve dans cette situation. »
Marie-Pierre de la Gontrie rappelle que, malgré cette décision, « le combat [contre les infractions sexuelles sur mineurs] reste permanent ». Elle poursuit : « Ne nous racontons pas que, parce qu’il y a eu cette décision, le problème est réglé ; il ne l’est pas. »
À propos de la mission d’information du Sénat, qui devait être à l’origine une commission d’enquête, la sénatrice est très sévère. Pour elle : « C’est la droite qui a freiné [la constitution d’une commission d’enquête]. »
Elle rappelle les circonstances : « Nous avions un droit de tirage, nous avions le droit à une commission d’enquête et nous avions voulu celle-là. »
C’est à ce moment que les opposants avancent « des arguties juridiques qui n’étaient pas sérieuses » et font échouer le projet. À la place, une mission d’information est mise en place. « Ce n’est pas la même chose » déplore la sénatrice.
Pour Marie-Pierre de la Gontrie, « c’est dommage », parce que la demande « venait de catholiques engagés, qui n’avaient pas perdu la foi ». Ces derniers disaient : « Attention, l’Église a besoin que ce sujet soit abordé. »
La sénatrice va plus loin, considérant que « c’est une faute politique et morale de la droite » d’avoir refusé la commission d’enquête.
Elle poursuit : « C’est dommage, on voit qu’il y avait un sujet, surtout que ce n’était pas par dogmatisme, on n’était pas dans un combat [contre l’Église]. » Elle conclut : « C’est très regrettable. »