Pegasus : « S’ils sont avérés, les faits sont d’une extrême gravité », insiste Jean-Yves Le Drian
Interpellé par le sénateur communiste Pierre Ouzoulias, le ministre des Affaires étrangères s’est contenté de renvoyer aux réponses du Premier ministre Jean Castex, en raison des investigations « en cours ».

Pegasus : « S’ils sont avérés, les faits sont d’une extrême gravité », insiste Jean-Yves Le Drian

Interpellé par le sénateur communiste Pierre Ouzoulias, le ministre des Affaires étrangères s’est contenté de renvoyer aux réponses du Premier ministre Jean Castex, en raison des investigations « en cours ».
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Le scandale de l’espionnage de masse lié au logiciel Pegasus met le gouvernement dans l’embarras. Mardi, Le Monde et Radio France ont révélé qu’un numéro d’Emmanuel Macron figurait « dans la liste des numéros sélectionnés par un service de sécurité de l’Etat marocain, utilisateur du logiciel espion Pegasus, pour un potentiel piratage ».

Interpellé ce mercredi lors des questions d’actualité au gouvernement par le sénateur communiste Pierre Ouzoulias, le ministre des Affaires étrangères a renvoyé aux réponses du Premier ministre. « Les faits que vous rapportez, s’ils sont avérés, sont d’une extrême gravité », a simplement insisté Jean-Yves Le Drian. « Nous avons ordonné des investigations sur leur matérialité. Lorsque nous aurons toute la clarté, le gouvernement s’exprimera devant la représentation nationale », a-t-il assuré. Un peu plus tôt, lors du journal de 13 heures de TF1, Jean Castex s’était lui aussi montré économe de commentaires. « Je crois qu’il serait un peu irresponsable de notre part de dire des choses tant que nous ne savons pas exactement ce qu’il en est », a-t-il déclaré. « Nous allons regarder ça de très près, compte tenu de la gravité potentielle », a-t-il ajouté, indiquant que le président de la République avait déjà « ordonné toute une série d’investigations ».

Le sénateur communiste est resté lui sans réponse, alors qu’il demandait si la France entendait « porter, sous l’autorité des organisations internationales, un projet de contrôle de ces activités ». Mercredi matin, le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a quant à lui estimé sur RTL que le chef de l’Etat a été « naïf » et « imprudent », déplorant une forme « d’amateurisme ». « Les téléphones du président sont régulièrement changés, mis à jour et sécurisés », s’est défendu l’exécutif mercredi.

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