Peillon: pas de renégociation des traités européens
Le candidat à la primaire organisée par le parti socialiste, Vincent Peillon a proposé lundi l'instauration d'un "bouclier fiscal...

Peillon: pas de renégociation des traités européens

Le candidat à la primaire organisée par le parti socialiste, Vincent Peillon a proposé lundi l'instauration d'un "bouclier fiscal...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le candidat à la primaire organisée par le parti socialiste, Vincent Peillon a proposé lundi l'instauration d'un "bouclier fiscal pour les plus modestes" et assuré qu'il respecterait s'il était élu la trajectoire des finances publiques sans renégocier les traités européens.

"On a pensé à une époque à protéger les plus riches des prélèvements obligatoires, on n'a pas pensé à protéger les plus modestes, je ferai la proposition d'un bouclier fiscal pour les plus modestes, c'est-à-dire d'un reste à vivre fiscal", a expliqué l'ancien ministre de l'Education au micro de France Info, en référence à une des premières mesures mise en place sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

Il a précisé que ce dernier serait calculé à partir des salaires mais aussi de "tout ce qui leur reste une fois qu'ils ont payé tous leurs impôts, et en particulier des impôts qui ont considérablement augmenté ces dernières années, à commencer par les impôts locaux, la taxe d'habitation, et aussi un certain nombre de taxes énergétiques".

Estimant cette mesure à "2 à 3 milliards d'euros", il a précisé que toutes ses propositions "seront finançables en respectant la trajectoire de finances publiques, les 3% et (...) au delà".

A propos de son programme, M. Peillon a répété qu'il le présenterait le 6 janvier, mais "ce ne sera pas un programme, ce seront des propositions pour la France". "Je tiens beaucoup à ce qu'on marque quelles doivent être les priorités dans un quinquennat", a-t-il expliqué, évoquant une "cohérence d'ensemble" : "les propositions doivent venir illustrer ces priorités".

M. Peillon a rappelé qu'il ferait en sorte que son projet soit "cohérent du point de vue de la stratégie des finances publiques dans le cadre européen". "Je veux à la fois que l'on gouverne à gauche mais que l'on puisse gouverner de façon réaliste : pas d'abrogation de loi d'un coup dans laquelle il y a des bonnes choses et des mauvaises, pas de renégociation de traités européens, personne ne peut le faire", a-t-il tranché.

Interrogé sur le souhait d'Arnaud Montebourg de sortir du socle franco-allemand au sein de l'Europe, le candidat a balayé cette possibilité : "tous ceux qui ont essayé de le faire, on a vu les résultats".

"La vraie question c'est au contraire d'avoir une union étroite avec l'Allemagne qui nous permet (...) de relancer les investissements et d'avancer dans la maîtrise politique de la zone euro, la gouvernance économique", a-t-il détaillé.

Plusieurs candidats à gauche, dont M. Montebourg et Jean-Luc Mélenchon, incluent dans leur programme une renégociation du pacte de stabilité européen qui oblige notamment les Etats à maintenir un déficit public représentant moins de 3% de leur produit intérieur brut.

Partager cet article

Dans la même thématique

Peillon: pas de renégociation des traités européens
4min

Politique

Dans une ambiance tendue, le Sénat rétablit le gel des pensions et des prestations sociales en l’assouplissant

Comme annoncé, le Sénat a rétabli en séance publique le gel des pensions et des prestations sociales prévue dans la version initiale du projet de loi de la Sécurité sociale, avant d’être supprimée à l’Assemblée nationale, au grand dam de la gauche. Les sénateurs ont, toutefois, assoupli ce gel en préservant bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et les pensions de retraite inférieures à 1 400 euros brut.

Le

2min

Politique

Violences sexuelles : Aurore Bergé souhaite imposer un casier judiciaire vierge pour les professionnels au contact d’enfants

Porté par la ministre déléguée chargée de l’Egalité femmes-hommes, un projet de loi-cadre sur les violences faites aux femmes et aux enfants a été remis hier à Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu. Parmi les 53 mesures, Aurore Bergé prône un casier judiciaire vierge pour tout professionnel travaillant avec des mineurs, et met l’accent sur un meilleur encadrement du dépôt de plaintes.

Le