Peillon regrette la place prise par les débats identitaires
Vincent Peillon, candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste, a défendu mardi l'action politique menée par la gauche...

Peillon regrette la place prise par les débats identitaires

Vincent Peillon, candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste, a défendu mardi l'action politique menée par la gauche...
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Vincent Peillon, candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste, a défendu mardi l'action politique menée par la gauche tout en regrettant les débats sur les "questions identitaires" qui ont selon lui pris trop de place lors du quinquennat Hollande.

"Nous avons agi sur la santé, les Français ne le savent pas toujours, je crois que nous avons agi sur l'école, et que ce ne sera pas remis en cause, les Français ne le savent pas toujours, nous avons fait un certain nombre de choses pour l'environnement", a déclaré l'ancien ministre de l’Éducation nationale au micro de France Inter.

"Mais venu de nos rangs, le débat a été mis très tôt sur les roms pour finir sur le burkini, c'est-à-dire sur les questions identitaires", a-t-il regretté.

"Je n'ai pas peur de l'identité, j'ai une identité. Elle est républicaine démocratique sociale et laïque. Et ça, ce ne sont pas des débats qui visent toujours à stigmatiser des catégories de la population, ce sont des débats qui visent à faire vivre ensemble tous les Français dans la liberté et le respect de chacun", a martelé le député européen.

Concernant sa candidature à la primaire, M. Peillon a écarté l'idée qu'elle ajoute à la division de la gauche.

"Si la primaire a une vertu, c'est bien qu'à l'issue il y aura un candidat désigné. Donc on offre un choix. C'est une machine à produire de l'unité", a-t-il assuré.

S'il a défendu la gauche qui "a mené des bagarres", estimant que la France était le "seul pays européen qui a gardé sa protection sociale, fait quelques avancées (...) en baissant ses déficits public et ses déficits sociaux", M. Peillon a cependant formulé quelques critiques du quinquennat.

"On ne peut pas gouverner un pays comme le nôtre avec une base politique aussi étroite", a-t-il regretté, tout en critiquant l'utilisation du 49-3, qui n'est "pas dans la culture politique de la gauche", et un certain manque de concertation avec les syndicats.

"Le pacte de responsabilité, il n'aurait pas été totalement stupide d'être un peu plus ferme sur les contreparties", a-t-il par ailleurs ajouté.

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