Pénélope Fillon a perçu dès 1982 des rémunérations pour des missions commandées par son mari, alors député à l'Assemblée, soit quatre ans avant le début de son emploi d'assistante parlementaire au cœur de l'enquête des juges d'instruction, affirme lundi Mediapart.
Selon le site d'informations en ligne, "François Fillon a commencé à rémunérer son épouse Pénélope dès 1982, comme chargée de mission à l'Assemblée nationale, et non pas depuis 1986, comme il l'a affirmé".
"Pénélope Fillon a en fait bénéficié d'argent public dès le premier mandat parlementaire de son mari, grâce à des contrats d'études ou de missions commandées par celui-ci", a ajouté Mediapart.
Joint par l'AFP, l'avocat de François Fillon, Me Antonin Levy, a confirmé que "des contrats d'études avaient été saisis lors de la première perquisition à l'Assemblée", le 31 janvier, sans toutefois préciser les modalités de ces contrats. "A ce jour, ces éléments n'intéressent pas la justice", a fait valoir l'avocat, qui précise que François Fillon a été mis en examen uniquement pour des faits postérieurs à 1997.
"La bonne question à se poser, c'est pourquoi le Parquet national financier qui, lui, avait connaissance de ces documents depuis des semaines, n'en a pas parlé et pourquoi cette information sort à 14 jours du premier tour", a-t-il réagi. Il a dénoncé "une fuite à charge" démontrant "l'instrumentalisation de la procédure pour (...) influer sur la campagne électorale".
La date de début de la collaboration de Pénélope Fillon auprès de son mari a varié depuis les premières révélations le 25 janvier du Canard enchaîné. Les enquêteurs s'interrogent sur la réalité des emplois de la discrète épouse, comme collaboratrice parlementaire auprès de son mari puis de son suppléant à l'Assemblée, Marc Joulaud, ainsi qu'à la Revue des deux mondes.
François Fillon a été mis en examen le 14 mars, notamment pour détournement de fonds publics et recel d'abus de biens sociaux. Son épouse a été mise en examen le 28 mars, notamment pour complicité et recel de détournement de fonds publics et recel d'escroquerie aggravée.
Penelope Fillon à la sortie de son domicile le 27 mars 2017 à Paris
AFP
Lors d'une interview sur TF1 au lendemain des révélations, le candidat de la droite avait affirmé avoir commencé à rémunérer à partir de 1997 sa femme, assurant qu'elle travaillait pour lui depuis sa première élection en 1981. Elle l'a fait "bénévolement pendant des années", avait-il expliqué.
Puis il a indiqué avoir rémunéré sa femme comme assistante parlementaire à partir de 1986. Jusqu'en 2013, auprès de François Fillon ou de son suppléant Marc Joulaud (2002-2007), Pénélope Fillon a perçu 680.380 euros net, soit environ une moyenne de 3.600 euros mensuels, d'après des données que le candidat a publiées sur son site.
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.
A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.
Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, a interpellé ce 7 mai, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre François Bayrou sur les projets de référendum évoqués ces derniers jours par l'exécutif.
Réagissant à la publication d’un livre à charge sur le fonctionnement de la France insoumise, Patrick Kanner, le président du groupe PS au Sénat, épingle le rôle joué par Jean-Luc Mélenchon. Il appelle la gauche à tirer les enseignements de cet ouvrage.