Penelope Fillon, soupçonnée d'emploi fictif, notamment comme collaboratrice parlementaire de son mari, se définit comme une "paysanne" discrète,...
Par Déborah CLAUDE
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
Penelope Fillon, soupçonnée d'emploi fictif, notamment comme collaboratrice parlementaire de son mari, se définit comme une "paysanne" discrète, passionnée de chevaux, goûtant peu la lumière et les ors de la République.
Cette Galloise d'origine, la soixantaine, revendique sa discrétion: "Jusqu’à présent, je ne m’étais jamais impliquée dans la vie politique de mon mari", expliquait-elle au quotidien Le Bien public lors de la campagne de la primaire de la droite à l'automne 2016.
Il faut dire qu'elle avait alors forcé sa nature, pour apparaître un peu, faire quelques déplacements et animer un comité, "Les femmes avec Fillon".
Une discrétion qu'elle a toujours cultivée. Alors épouse du Premier ministre, devant une caméra de France 2, elle affirme en 2008 qu'elle "n'a pas de rôle, je l'accompagne de temps en temps, ça se limite à cela". Le Canard enchaîné affirme mercredi qu'à l'époque, elle a perçu des émoluments de la part du suppléant de François Fillon à l'Assemblée.
François Fillon et son épouse Penelope à la sortie du bureau de vote pour les élections régionales, le 21 mars 2010 à Solesmes
AFP/Archives
Elle est élue depuis mars 2014 au conseil municipal de Solesmes, une commune de la Sarthe d'un millier d'habitants. Le maire Pascal Lelièvre la qualifie de "discrète" mais "investie" car elle "ne manque pas une réunion", a-t-il dit à l'AFP.
Sur sa fiche de la mairie de Solesmes, est actuellement inscrit "Penelope Fillon, 62 ans, mère au foyer".
Interrogé par l'AFP, un élu Front de gauche du conseil municipal de Sablé, Gérard Fretellière, décrit aussi Mme Fillon comme quelqu'un de "très discret" et de "poli". Il ne se rappelle pas qu'elle "ait tenu des permanences comme collaboratrice de député".
- "L'anti Carla Bruni" -
"Quand Fillon est devenu ministre en 1993, elle était à Paris le moins possible car ça ne lui plaisait pas trop", se souvient-il en revanche.
"Je suis juste une paysanne, ce n'est pas mon habitat naturel", déclarait-elle en 2007 après son arrivée à Matignon, aspirant à ne pas être reconnue dans la rue, préférant sa vie à la campagne et l'équitation.
Dominique et Marie-Laure de Villepin, François et Penelope Fillon lors de la passation de pouvoirs le 17 mai 2007 à Matignon à Paris
AFP
C'est à cette date que les Français découvrent son existence, quand elle arrive à pied à Matignon pour la passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Dominique de Villepin, et son époux.
Photographes et cameramen avaient immortalisé la scène. Quel contraste entre une Penelope Fillon vêtue d'un ensemble sobre en lin et une Marie-Laure de Villepin qui arborait une veste de grand couturier sur laquelle étaient imprimés des "adios", "ciao ciao", "bye bye" ou "salut".
"Penelope Fillon l'anti-Carla Bruni" titrait à l'automne le magazine people Closer.
En août 2013, alors que son mari se lance dans la conquête de l'Elysée, elle pose en famille dans Paris Match, dans le jardin de leur demeure sarthoise, le manoir de Beaucé, chapeau de paille et mise classique.
Penelope Kathryn Clarke de son nom de jeune fille, elle a grandi dans le petit village de Llanover, près d'Abergavenny, au Pays de Galles, auprès de ses parents George - un avocat - et Gladys, tous deux décédés.
"Penny" était étudiante en droit quand elle a rencontré son futur mari à la fin des années 70. Elle effectuait une année dans un lycée de la Sarthe en tant qu'assistante d'anglais. Ils ont depuis eu cinq enfants et trois petits-enfants.
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.
A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.
Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, a interpellé ce 7 mai, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre François Bayrou sur les projets de référendum évoqués ces derniers jours par l'exécutif.
Réagissant à la publication d’un livre à charge sur le fonctionnement de la France insoumise, Patrick Kanner, le président du groupe PS au Sénat, épingle le rôle joué par Jean-Luc Mélenchon. Il appelle la gauche à tirer les enseignements de cet ouvrage.