De nouvelles révélations embarrassantes fragilisent un peu plus François Fillon, englué dans l'affaire des emplois présumés fictifs de sa femme,...
« Penelopegate »: un peu plus fragilisé encore, Fillon poursuit sa campagne
De nouvelles révélations embarrassantes fragilisent un peu plus François Fillon, englué dans l'affaire des emplois présumés fictifs de sa femme,...
Par Déborah CLAUDE
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De nouvelles révélations embarrassantes fragilisent un peu plus François Fillon, englué dans l'affaire des emplois présumés fictifs de sa femme, mais le candidat de la droite, lâché par une partie de ses troupes, poursuit vaille que vaille sa campagne présidentielle.
Pendant que M. Fillon, "combatif" mais "attaqué de tous les côtés de façon injuste", est au front jeudi dans les Ardennes, avec visite de crèche et meeting sur le thème de la fracture territoriale, le "Penelopegate" devrait connaître de nouveaux développements.
France 2 doit en effet diffuser jeudi soir, dans "Envoyé Spécial", des extraits d'un entretien filmé de son épouse, accordé en mai 2007 au Sunday Telegraph britannique. Selon Élise Lucet, corédactrice en chef de l'émission, Penelope Fillon déclarait: "Je n'ai jamais été l'assistante de mon mari."
Schéma des flux de rémunérations dans l'affaire du "Penelopegate" et de la société de conseil de François Fillon
AFP
Mme Fillon dit aussi dans ce document ne pas s'être "occupée de communication non plus", selon la journaliste. L'AFP n'a pas eu accès a cet entretien.
"Je déplore qu'alors qu'une enquête judiciaire est en cours, des phrases ainsi isolées à dessein et sorties de leur contexte donnent lieu à une telle exploitation médiatique", a dénoncé dans un communiqué son avocat, Me Pierre Cornut-Gentille.
Mme Fillon a fourni aux enquêteurs "tous les détails démontrant l'existence d'un travail effectif" comme assistante parlementaire de son époux, assure par ailleurs son avocat.
Le parquet national financier a ouvert une enquête à la suite des révélations du Canard enchaîné sur les emplois présumés fictifs de Mme Fillon en tant qu'assistante parlementaire de son mari, puis de son suppléant.
Penelope Fillon saluée par Sylvie Fourmont, la secrétaire particulière de son mari, le 2 février 2017 à Paris
AFP/Archives
L'hebdomadaire a revu mercredi à la hausse le total des rémunérations perçues par Mme Fillon (plus de 830.000 euros) et deux de ses enfants (84.000 euros) en qualité d'assistants parlementaires, créant l'émoi dans les couloirs de l'Assemblée.
Après son suppléant Marc Joulaud mercredi, c'était jeudi au tour de la secrétaire particulière de M. Fillon, Sylvie Fourmont, d'être entendue par les enquêteurs. Une perquisition pourrait en outre intervenir au Sénat dans les jours qui viennent et des auditions vont se poursuivre.
- Personnalité politique de l'année -
Devant les parlementaires LR mercredi, M. Fillon avait accusé la gauche au pouvoir de "coup d’État institutionnel", ce qu'avait immédiatement contesté l’Élysée, en expliquant que "le seul pouvoir" est "celui de la justice".
Les deux "Une" du Canard enchaîné, le 1er février 2017 à Paris
AFP
"Les éléments qui sortent, les contrats, les chiffres (...), il n'y a qu'un lieu où tous ces éléments sont recensés de manière exhaustive, c'est à Bercy", a accusé jeudi le député sarkozyste Eric Ciotti, pour qui Emmanuel Macron "incontestablement profite de cette situation".
M. Fillon avait demandé aux parlementaires LR de "tenir 15 jours" encore derrière lui, avaient indiqué des participants à l'AFP. Mais "chaque jour qui passe est un jour de perdu", a regretté jeudi sur LCP le député sarkozyste Georges Fenech, le premier à remettre en cause publiquement "la légitimité" de la candidature Fillon.
Le député du Rhône a cependant reporté "jusqu’en début de semaine prochaine" l'appel envoyé à ses collègues parlementaires pour signature, demandant "la convocation d'un conseil national extraordinaire" LR.
Penelope Fillon (g) et son époux François Fillon, le 29 janvier 2017 à Paris
AFP
Deux mois après avoir remporté la primaire de la droite, le candidat Fillon, sacré jeudi "personnalité politique de l'année" par le Trombinoscope, apparaît bien fragilisé. Il est donné par un sondage Elabe éliminé dès le premier tour de la présidentielle, au profit de Marine Le Pen et de M. Macron.
Le député de Paris continue de clamer haut et fort qu'il n'a "rien à se reprocher". Il a reçu mercredi soir le soutien du comité politique du parti LR, composé des différentes sensibilités du parti. L'ex-Premier ministre, au "cuir épais", a assuré aux parlementaires qu'il "affronterait les attaques jusqu'au bout".
Si aucun ténor de la droite ne veut officiellement donner le coup de grâce, le scénario d'un plan B prend forme et des noms circulent: François Baroin, Laurent Wauquiez...
"En toute hypothèse, je ne serai pas un Plan B", a lancé mercredi Alain Juppé, battu au second tour de la primaire, qui avait déjà exclu la semaine dernière d'être un recours. Une tribune en faveur de son retour au premier plan est pourtant "en cours de finalisation", selon Philippe Gosselin.
Près de sept Français sur dix souhaitent qu'une autre personnalité remplace M. Fillon comme candidat de la droite et M. Juppé arrive en tête de leurs préférences, selon un sondage Harris interactive. Le candidat LR reste toutefois soutenu, selon ce sondage, par les sympathisants de son parti.
Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis mai 2022 en Iran suite à des accusations d’espionnage, « sont sortis de la prison d'Evin et sont en route pour l'ambassade de France à Téhéran », a annoncé Emmanuel Macron sur X, évoquant une « première étape ».
Depuis « un mauvais départ », le courant passe mal entre la majorité LR-centriste du Sénat et le gouvernement. Discussions avec le PS au détriment des LR, députés invités à Matignon sans les sénateurs, qui aimeraient « être dans la boucle »… Les causes de fâcheries se multiplient. Pour tenter de retisser des liens dégradés, Sébastien Lecornu invite les présidents de groupe du Sénat à Matignon ce mercredi, avant de se rendre en conférence des présidents.
Les députés mettent en pause l’examen du projet de loi de finances pour étudier le budget de la Sécurité sociale. S’ils ne sont pas allés au bout de la partie recettes, ils ont néanmoins pu adopter un certain nombre de mesures absentes du projet initial. Certaines sont vues par le gouvernement comme des gains concédés aux socialistes, bien que ces derniers se montrent toujours insatisfaits. Pas suffisamment, pourtant, pour interrompre les négociations et l’examen budgétaire.
Une directive européenne transposée en droit français par une ordonnance sur les règles de découverts bancaires suscite la polémique et l’inquiétude au point de conduire le ministre de l’Economie, Roland Lescure à réunir les acteurs du secteur bancaire et des représentants de consommateurs à Bercy, cet après-midi.
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