Pénibilité: le gouvernement fait preuve « d’une injustice profonde », selon l’Unsa
L'Unsa a critiqué les arbitrages opérés par Matignon pour réformer le compte pénibilité, dans le cadre de la réforme du code du...

Pénibilité: le gouvernement fait preuve « d’une injustice profonde », selon l’Unsa

L'Unsa a critiqué les arbitrages opérés par Matignon pour réformer le compte pénibilité, dans le cadre de la réforme du code du...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L'Unsa a critiqué les arbitrages opérés par Matignon pour réformer le compte pénibilité, dans le cadre de la réforme du code du travail, estimant que le gouvernement fait preuve "d'une injustice profonde" et "choquante".

Pour l'Unsa, la pénibilité est "l'un des dossiers sociaux les plus sensibles. C'est celui qui touche à la pire des inégalités, celle dans laquelle la contrepartie de son travail se paie d'une partie de sa durée de vie ou de sa santé".

En choisissant "de fragiliser le fondement d'un dispositif et sa pérennité, le gouvernement fait preuve d'une injustice profonde, choquante aux plans social et moral".

Ce premier arbitrage rendu dans le cadre des ordonnances réformant le code du Travail "est un signal qui augure mal de l'avenir", ajoute l'Unsa.

Elle s'inquiète également de la modification du financement de ce dispositif, qui ne proviendra plus de deux taxes patronales et sera transféré à la branche accident du travail de la sécurité sociale.

"S'il est exact que celle-ci est en excédent relatif, ce n'est qu'à court terme. Avec la suppression de tout financement dédié, c'est donc la pérennité du C3P (compte pénibilité, NDLR) qui est menacée", souligne l'Unsa.

Le Premier ministre, Edouard Philippe, a également annoncé le changement de nom de ce compte, qui va désormais s'appeler "compte de prévention", ce que dénonce l'Unsa.

Le nouveau dispositif, "improprement baptisé +compte de prévention+", "rompt avec le principe de prévention de la pénibilité du C3P". Ce dernier, entré en vigueur depuis 2015, permet aux salariés du privé occupant un poste pénible de cumuler des points afin de partir plus tôt à la retraite, se former ou travailler à temps partiel sans perte de salaire.

Il sera maintenu tel quel pour six critères (travail de nuit, répétitif, en horaires alternants, en milieu hyperbare, bruit et températures extrêmes).

En revanche, les règles sont modifiées pour quatre autres critères (manutention de charges lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques et risques chimiques), qui sortiront du compte à points.

Partager cet article

Dans la même thématique

Pénibilité: le gouvernement fait preuve « d’une injustice profonde », selon l’Unsa
3min

Politique

Budget : Amélie de Montchalin assume le dialogue avec le PS plutôt qu’avec le RN au nom des « valeurs gaullistes »

A 48 heures de la réunion de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances, le ton est monté d’un cran entre le gouvernement et la droite sénatoriale qui refuse d’endosser la responsabilité d’un niveau de déficit, porté à 5,3 %. Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Amélie de Montchalin indique que le gouvernement a choisi « en conscience de travailler avec le Parti socialiste ».

Le

Pénibilité: le gouvernement fait preuve « d’une injustice profonde », selon l’Unsa
3min

Politique

Dermatose des bovins : Sébastien Lecornu appelle au soutien des vétérinaires menacés

Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre Sébastien Lecornu a longuement détaillé la stratégie de l’exécutif pour lutter contre la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a appelé au soutien des vétérinaires menacés, car en charge des « dépeuplements » des bovins affectés.

Le

Pénibilité: le gouvernement fait preuve « d’une injustice profonde », selon l’Unsa
4min

Politique

Budget 2026 : « Les choses vont être difficiles », reconnaît Sébastien Lecornu, face à des sénateurs LR en colère

Le président du groupe LR au Sénat a fait part de la colère de ses troupes lors des questions au gouvernement, après que le ministre de l’Économie a pointé du doigt la responsabilité du Sénat dans la dégradation du projet de loi de finances. Le Premier ministre a indiqué que ses ministres faciliteraient les compromis, à deux jours de la commission mixte paritaire.

Le