Pertes des transports publics : le gouvernement s’oppose aux chiffres de Valérie Pécresse
Le secrétaire d’État chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari a contesté les calculs de la présidente de la région Île-de-France sur les pertes subies par les transports publics en région parisienne. Il a rappelé que le dispositif d’aide de l’État serait le même pour toutes les régions et que les gestes commerciaux ne dépendaient pas de lui.

Pertes des transports publics : le gouvernement s’oppose aux chiffres de Valérie Pécresse

Le secrétaire d’État chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari a contesté les calculs de la présidente de la région Île-de-France sur les pertes subies par les transports publics en région parisienne. Il a rappelé que le dispositif d’aide de l’État serait le même pour toutes les régions et que les gestes commerciaux ne dépendaient pas de lui.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le gouvernement et la région Île-de-France n’ont pas la même lecture de l’ardoise laissée par la crise du Covid-19 dans les transports publics franciliens. Entre l’effondrement des recettes tarifaires et le manque à gagner sur le versement mobilité (l’ex-versement transport), prélevé sur la masse salariale des entreprises implantées dans la région, Île-de-France Mobilités accusera une perte de 2,6 milliards en 2020, liée à la crise du coronavirus, selon la présidente de la région, Valérie Pécresse, qui gère cette autorité.

Invité de l’émission Audition publique, sur les chaînes parlementaires, en partenariat avec Le Figaro Live, le secrétaire d’État chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari, a livré une estimation beaucoup plus basse, assurant que les « discussions » se poursuivaient sur ce montant. Les 2,6 milliards d'euros, « c’est avant les économies de coûts, avant l’effet TVA, les gestes commerciaux qu’elle a faits au nom de la région. C’est plutôt autour de 1,7 ou 1,8 milliard, les chiffres sur lesquels nous arrivons. »

Jean-Baptiste Djebbari a particulièrement insisté sur la responsabilité du remboursement des abonnements Navigo à hauteur de 100 euros, promis par la région. « Les gestes commerciaux font partie des politiques qui sont à la main des régions », a-t-il souligné. « Ceux qui les font doivent assumer. »

Jean-Baptiste Djebbari dément tout risque de cessation de paiements de la part d’Île-de-France mobilités

En revanche, s’agissant des pertes de recette, « l’État sera à ses côtés », s’est-il engagé, précisant que l’aide se ferait de « manière simultanée avec toutes les autres régions ». Pour Île-de-France Mobilités, une première phase de soutien s’élèvera à 435 millions, une somme correspondant à un acompte sur le versement mobilité.

La menace brandie par la présidente du Conseil régional d’Île-de-France d’une cessation des transports franciliens à compter du 8 juillet, ne tient pas, selon le secrétaire d’État. « Il n’y aura pas d’arrêt des transports en Île-de-France au-delà du 10 juillet », a-t-il assuré. « Nous compensons phase par phase. L’idée c’est que la région puisse payer la RATP, la SNCF pour la quote-part, notamment le mois de juillet et d'août. »

Partager cet article

Dans la même thématique

juppé Ok
9min

Politique

Présidentielle : de 1995 à 2022, que donnaient les sondages plus d’un an avant l’élection ?

Edouard Balladur élu en 1995, DSK en 2012, Alain Juppé en 2017… Et Jordan Bardella en 2027 ? Voici les résultats des élections présidentielles, si l’on était dans un monde parallèle. Celui des sondages, à 18 mois environ du scrutin. Car si les sondages peuvent donner la tendance du moment, ils ne sont pas des prédictions, l’histoire nous l’a monté. Mais parfois, ils ont aussi vu juste, très en amont…

Le