Pesticides: Poirson « regrette » le report de l’interdiction voté par l’Assemblée
La secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson a dit lundi regretter le vote de l'Assemblée nationale qui a...

Pesticides: Poirson « regrette » le report de l’interdiction voté par l’Assemblée

La secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson a dit lundi regretter le vote de l'Assemblée nationale qui a...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

La secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson a dit lundi regretter le vote de l'Assemblée nationale qui a repoussé vendredi de trois ans l'interdiction de la fabrication sur le sol français de pesticides vendus en dehors de l'Union européenne.

"C'est une décision qui s'explique mais c'est une décision que je regrette", a-t-elle déclaré sur Europe 1.

"Ça m'énerve parce que c'est encore ce point noir là que toutes nos oppositions vont utiliser pour faire croire qu'on ne fait rien sur les questions climatiques en France. (...) Nous sommes le gouvernement qui est (sur le) pied de guerre sur la question climatique et nos oppositions utilisent des petites choses pour faire un écran de fumée", a-t-elle ajouté.

Selon Brune Poirson, les députés de la majorité qui ont voté ce report, dans le cadre de l'examen en nouvelle lecture du projet de loi Pacte sur les entreprises, "n'étaient pas du tout dans les mains des lobbies". Leur décision s'explique notamment par des considérations "sur l'emploi", a-t-elle estimé.

La loi agriculture et alimentation (Egalim), promulguée en novembre, prévoyait l'interdiction en 2022 de la production, du stockage et de la vente de produits phytopharmaceutiques destinés à des pays tiers et contenant des substances prohibées par l'Union européenne.

Le Sénat à majorité de droite avait voté la suppression pure et simple de cette mesure lors de la première lecture de la loi Pacte.

Après de vifs débats, l'Assemblée a voté par 27 voix contre 3 et 7 abstentions le report de l'interdiction à 2025, en ajoutant une dérogation pour certaines entreprises, ce que le rapporteur Roland Lescure (LREM) a qualifié de "compromis", salué par la secrétaire d’État à l'Économie Agnès Pannier-Runacher.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le