Petites lignes ferroviaires : Jadot dénonce « l’hypocrisie absolue » du gouvernement

Petites lignes ferroviaires : Jadot dénonce « l’hypocrisie absolue » du gouvernement

Alors que le mouvement de grève des cheminots entame sa quatrième journée, l’eurodéputé écologiste a dénoncé le discours du gouvernement. Selon lui, « le débat ne porte pas sur les vrais sujets ».
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Le député européen Yannick Jadot « regrette profondément la logique » du gouvernement dans la réforme ferroviaire, qui prévoit notamment la fin du statut des cheminots dans un secteur promis à l’ouverture à la concurrence. Invité de « Territoires d’Infos », le député européen (Europe Écologie-Les Verts) affirme que « le débat ne porte pas sur les vrais sujets », à savoir la « fracture territoriale du pays » et la « concurrence insupportable » des transports routiers.

Premier sujet qui tient à cœur au député européen : l’aménagement du territoire et la desserte des zones éloignés des métropoles. Sur ce sujet, il a dénoncé « l’hypocrisie absolue » du gouvernement :

« Vous connaissez la formule du gouvernement qui est franchement d’une hypocrisie absolue. C'est : nous n’allons pas fermer 9.000 kilomètres de petites lignes depuis Paris. Donc ça veut dire que l’on va déléguer la fermeture des petites lignes aux régions ! »

« La première concurrence du train, c’est la route »

Évoquant une forme « d’obsolescence programmée » des petites lignes par le manque d’entretien et la suppression de trains, Yannick Jadot redoute que la population ne se détourne de la SNCF pour le transport automobile. « Le discours du gouvernement, c’est restez dans vos bouchons, on s’en fout des petites lignes mais on va s’attaquer au statut des cheminots, je regrette profondément cette logique-là. »

« La première concurrence du train, c’est la route », explique l’ancien cadre de Greenpeace, qui réclame la mise en place d’une taxe poids lourds. Si le fret ferroviaire a été relancé en Allemagne, c’est grâce à l’instauration d’une telle taxe, selon lui. « Elle permet de financer les trains du quotidien », défend-il.

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