Philippe-Bayrou: le premier couac du gouvernement, selon la presse
La passe d'armes mardi entre Edouard Philippe et François Bayrou est le premier couac du gouvernement estime mercredi la presse...

Philippe-Bayrou: le premier couac du gouvernement, selon la presse

La passe d'armes mardi entre Edouard Philippe et François Bayrou est le premier couac du gouvernement estime mercredi la presse...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La passe d'armes mardi entre Edouard Philippe et François Bayrou est le premier couac du gouvernement estime mercredi la presse qui met en garde le ministre de la Justice sur les conséquences pour son avenir s'il persiste dans ce comportement.

"Le ministre de la Justice qui balaie d'un revers de la main les remontrances du Premier ministre, ça ressemble sérieusement au premier couac d'un gouvernement pourtant tellement attaché à verrouiller sa communication", écrit Jean-Marie Montalie, dans Le Parisien qui titre en Une "le cas Bayrou".

Une opinion partagée par Libération pour qui "la passe d'armes entre le Garde des Sceaux et le Premier ministre, par médias interposés, constitue un premier couac pour le gouvernement".

Le Figaro parle lui de "clash, le premier pour le gouvernement".

Le garde des Sceaux François Bayrou, accusé de "pression" sur Radio France et recadré mardi par le Premier ministre, a affirmé que "chaque fois qu'il y aura quelque chose à dire", il "le dira". Auparavant, Edouard Philippe avait rappelé M. Bayrou à son devoir d'"exemplarité", soulignant que "quand on est ministre, on ne peut plus réagir comme quand on est un simple citoyen".

C'est un "couac" assure aussi Patrice Chabanet, du Journal de la Haute-Marne. "Le Béarnais est convaincu que son ralliement a ouvert les portes de l'Elysée à Emmanuel Macron et joue les vice-présidents", ironise-t-il.

Pour Nicolas Beytout, de L'Opinion, le président du MoDem "a rompu la ligne, refusant la règle de prudence verbale".

- 'Plus incontournable' -

Et justement, concernant la prudence, les éditorialistes mettent en garde François Bayrou sur de possibles conséquences pour son avenir au sein du gouvernement s'il persiste dans ce comportement.

"Dimanche, Macron n’aura plus besoin – politiquement s’entend – de son allié Bayrou", prévient Cécile Cornudet, dans Les Echos. "Son utilité" est "un peu moins évidente" au regard "de l'invasion de +marcheurs+", souligne également dans la Montagne Florence Chédotal qui lance : "Bayrou devrait éviter de marcher sur les pieds du Premier ministre et se méfier".

"Vu l’ampleur de la vague Macron annoncée à l’Assemblée, le MoDem n’apparaît plus incontournable", renchérit Laurent Bodin, de l'Alsace. Et dans cette configuration d'une large victoire dimanche "le chef de l'Etat, explique Patrice Chabanet (Le Journal de la Haute-Marne) sera délesté de sa dette" et "n'aura certainement plus besoin du Modem".

"D’allié indispensable, il ne serait plus qu’une force d’appoint", résume Jean-Louis Hervois, de la Charente Libre.

"Le centriste devrait prendre garde à ne pas asticoter plus que de raison le chef de l’Etat qui, à la veille d’obtenir un raz-de-marée à l’Assemblée, pourrait bien envisager de se passer de ses services", conclut Xavier Brouet, du Républicain Lorrain.

Partager cet article

Dans la même thématique

Philippe-Bayrou: le premier couac du gouvernement, selon la presse
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

Philippe-Bayrou: le premier couac du gouvernement, selon la presse
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le