Philippot: face au FN qui se « mégrétise », les Patriotes ne seront pas « simplement un syndicat anti-immigration »

Philippot: face au FN qui se « mégrétise », les Patriotes ne seront pas « simplement un syndicat anti-immigration »

Florian Philippot a assuré vendredi que face à un FN qui se "mégrétise" et qu'il a quitté jeudi matin, il voulait "faire quelque...
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Florian Philippot a assuré vendredi que face à un FN qui se "mégrétise" et qu'il a quitté jeudi matin, il voulait "faire quelque chose de beau" avec son association Les Patriotes, qui ne sera "pas simplement un syndicat anti-immigration".

"J'avais compris depuis quelques semaines que la soi-disante refondation du FN cachait en réalité un rétrécissement, un retour en arrière, que le front allait se transformer en sorte de MNR", a affirmé M. Philippot sur RTL, en référence au nom de l'ancien mouvement dirigé par Bruno Mégret, ex-numéro deux du FN qui l'avait quitté avec fracas entre 1998 et 1999.

"C'est eux Mégret! Ils se mégrétisent! Les mégrétistes sont revenus dans les derniers mois, ils sont influents, moi ça me désole!", a dit le désormais ex-vice président du Front national.

Dans l'entourage de Marine Le Pen figurent plusieurs ex-mégrétistes importants, dont Nicolas Bay, ex-secrétaire général du MNR revenu à la fin des années 2000 dans le giron de Marine Le Pen et devenu secrétaire général du FN fin 2014, mais aussi Philippe Olivier, beau-frère de Marine Le Pen qui la conseille depuis de nombreuses années et plus officiellement en tant que co-responsable de la cellule "idées-images" durant la campagne présidentielle.

M. Philippot a assuré que de son côté, il ne "compte pas traverser le désert".

Il entend défendre "un grand projet moderne adapté à la société contemporaine, qui puisse parler de tout, et pas simplement un syndicat anti-immigration".

Les "Patriotes", l'association lancée mi-mai à l'origine du conflit avec Marine Le Pen, "a des milliers de témoignages de soutien, des compétences qui nous rejoignent, on a le seul vrai économiste du FN, Philippe Murer, le spécialiste éducation (Alain Avello), beaucoup de jeunes, des conseillers régionaux on en aura quelques dizaines...", a assuré l'eurodéputé.

"Vous allez voir dans les jours et les semaines qui viennent, nous allons avancer là-dessus, on va travailler, se réunir, je décide pas tout tout seul, on va faire quelque chose de beau", a-t-il promis.

Au sujet de Nicolas Dupont-Aignan, rencontré jeudi, "je ne rejoins pas son parti Debout la France, mais oui j'espère que nos pourrons faire des choses ensemble (...). Le rassemblement des patriotes de droite et de gauche, c'est la seule voie possible face à Macron", a-t-il souligné.

Concernant Marine Le Pen, il n'y a pas autour d'elle "que des amis" mais aussi "des marinistes opportunistes (...). Vous le verrez dans les mois qui viennent."

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