Philippot (FN) énonce des propositions pour l’audiovisuel public

Philippot (FN) énonce des propositions pour l’audiovisuel public

Florian Philippot, vice-président du Front national, a énoncé lundi plusieurs pistes du FN concernant les médias et l'audiovisuel...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Florian Philippot, vice-président du Front national, a énoncé lundi plusieurs pistes du FN concernant les médias et l'audiovisuel public, notamment l'intégration d'un "collège de la société civile" au sein du CSA.

Défendant la réforme du Conseil supérieur de l'audiovisuel figurant dans le programme de Marine Le Pen, M. Philippot a expliqué qu'il serait divisé en trois collèges: un pôle de représentants de l’État, un deuxième de professionnels de l'audiovisuel, et un dernier composé de "représentants de la société civile".

"Notamment des associations de téléspectateurs, d'auditeurs de consommateurs (...) des consommateurs du web", a énuméré M. Philippot sur France Inter, se défendant de vouloir alourdir le fonctionnement du Conseil.

"On peut imaginer aussi d'ailleurs des collèges de citoyens dans l'audiovisuel public qui puissent donner leur avis", a-t-il proposé, précisant que cet avis ne serait a priori pas contraignant, et ajoutant qu'il reviendrait toujours au CSA de nommer les présidents de l'audiovisuel public.

M. Philippot s'est également dit favorable à ce que France Télévisions, Radio France et France Médias Monde restent indépendants, ainsi qu'au maintien des chaînes de France TV.

Le vice-président du FN s'est également prononcé pour le maintien de la chaîne d'information en continu franceinfo.

Par ailleurs, M. Philippot a écarté l'idée d'une "hausse de la redevance". "La meilleure des ressources, c'est de vendre la création française, de l'exporter dans le monde", a-t-il justifié.

"On peut imaginer aussi une capacité d'organisation, d'agencement des groupes (...) qui dégage toujours des économies", a-t-il ajouté, appelant à une réduction du "nombre de très hauts salaires", sans pour autant se prononcer sur une baisse d'effectifs dans l'audiovisuel public.

Concernant les aides à la presse, M. Philippot a déclaré: "comme pour n'importe quelle association qui est subventionnée, il faut qu'il y ait un minimum de financements qui viennent de la vie autonome de cette presse. Vous devez démontrer que vous ne vivez pas à 100% des subventions".

Il a également proposé d'instaurer un "seuil de commandes de l'Etat" à partir duquel un industriel vivant de ces commandes ne puisse "pas acheter un groupe de presse".

Le programme de la candidate prévoit également de garantir constitutionnellement les "libertés numériques" et de "simplifier les procédures en diffamation", simplification qui impacterait potentiellement le travail des journalistes, mais qui vise "d'abord les +courageux anonymes+ qui se permettent de déverser sur les réseaux sociaux", a assuré M. Philippot.

Dans la même thématique

Philippot (FN) énonce des propositions pour l’audiovisuel public
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Philippot (FN) énonce des propositions pour l’audiovisuel public
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le