Philippot : « Je ne suis pas favorable à l’union des droites » mais « à l’union des patriotes »
Créateur de sa propre formation, Les Patriotes, Florian Philippot ambitionne de devenir le pivot central de l’opposition. Ni droite, ni gauche mais eurosceptique. Invité de Territoires d’Infos ce jeudi, il a également taclé son ancien parti, le Front national.

Philippot : « Je ne suis pas favorable à l’union des droites » mais « à l’union des patriotes »

Créateur de sa propre formation, Les Patriotes, Florian Philippot ambitionne de devenir le pivot central de l’opposition. Ni droite, ni gauche mais eurosceptique. Invité de Territoires d’Infos ce jeudi, il a également taclé son ancien parti, le Front national.
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Par Héléna Berkaoui

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Invité de Territoires d’Infos ce mercredi, Florian Philippot a précisé les contours de sa nouvelle formation politique, Les Patriotes. Une formation « ni droite, ni gauche » mais farouchement anti-européiste. L’ancien bras droit de Marine le Pen n’a pas eu de mots assez durs pour qualifier son ancienne formation politique. Selon Florian Philippot, « le Front national est devenu inaudible et incohérent », rien de moins.

« Aujourd’hui il n’y a pas de véritable opposition face au rouleau compresseur Macron » analyse Florian Philippot. Interrogé sur un possible rapprochement avec Nicolas Dupont-Aignan - qui a lancé « Les amoureux de la France » - Florian Philippot se dit prêt à discuter mais pas à s’associer. « Je ne suis pas favorable à l’union des droites, je suis favorable à l’union des patriotes et je pense qu’il y a des patriotes aussi à gauche » explique-t-il.

Pas sectaire pour un sou, l’ancien chevènementiste ouvre la porte de son parti à ceux « qui sont récemment déçus par la France insoumise », aux « gaullistes » ou aux « républicains ».

Florian Philippot espère un « grand rassemblement des Français qui viennent de la droite ou de la gauche dans un projet très républicain. » Pas sectaire pour un sou, l’ancien chevènementiste ouvre la porte de son parti à ceux « qui sont récemment déçus par la France insoumise », aux « gaullistes » ou aux « républicains ». Exit le clivage gauche, droite. « Ce clivage, il est fini » affirme Florian Philippot. Mais à l’inverse du mouvement présidentiel En marche, le sien est anti-européiste. En effet, Florian Philippot a « l’ambition d’être le pivot central » de l’opposition et – selon la formule consacrée « et en même temps » il veut être « l’alternative à la politique mondialiste, européiste, ultralibérale de Macron. » Pour Florian Philippot, le président de la République « s’est fait élire sur l’idée que la France était quand même terminée » et qu'il fallait « la remplacer partout par l’Europe. »

« Le Front national est devenu inaudible et incohérent » 

« Le Front national n’est plus audible sur rien car il ne sait plus ce qu’il pense sur rien, notamment sur la souveraineté nationale, sur l’Union européenne, ils sont complètement perdus » tacle Florian Philippot. L’ancien bras droit de Marine le Pen estime que son ancien parti « est devenu inaudible et incohérent. » Florian Philippot a quitté le Front national après la défaite de sa candidate au second tour de la présidentielle. Au moment même où la dirigeante laissait entendre qu’elle serait prête à revenir sur la sortie de l’euro.

Florian Philippot : La vie sans le FN - Déshabillons-les (28/10/2017)
29:14

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