Philippot : « Le Parlement européen est en guerre contre le FN »
Le vice-président du Front national a dénoncé la levée d’immunité parlementaire de Marine Le Pen votée par le Parlement européen. Il s’en est également pris à Emmanuel Macron, principal adversaire de la candidate du FN.

Philippot : « Le Parlement européen est en guerre contre le FN »

Le vice-président du Front national a dénoncé la levée d’immunité parlementaire de Marine Le Pen votée par le Parlement européen. Il s’en est également pris à Emmanuel Macron, principal adversaire de la candidate du FN.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio, le vice-président du Front national Florian Philippot est revenu sur la décision du Parlement européen de lever l’immunité parlementaire de Marine Le Pen, après la diffusion de photos de Daech. Selon lui, le Parlement est en « guerre » contre la présidente du FN. « Elle est renforcée par ce témoignage militant qui s’est passé au Parlement. Marine Le Pen a diffusé ces images parce que nos électeurs étaient en permanence comparés aux jihadistes. Elle a donc défendu l’honneur de millions d’électeurs en montrant les horreurs de Daech, et pour arrêter ces comparaisons insupportables ».

« Je vous signale que dans la même affaire, l’Assemblée nationale a refusé la levée d’immunité de Gilbert Collard. Le Parlement européen démontre qu’il est en guerre » insiste-t-il.

Le vice-président du FN dénonce l’ingérence de la justice et de Bruxelles dans l’élection présidentielle.  « J’ai vu hier un commissaire européen s’introduire dans la campagne contre Marine Le Pen ». Présent au Salon de l’agriculture jeudi, Phil Hogan, commissaire européen chargé de l’Agriculture, a mis en garde contre le vote FN. « Qu’est ce qu’un commissaire non élu et non légitime vient faire dans la campagne présidentielle française ? »

« Macron se transforme en voiture-balai du système »

Alors que plusieurs élus et cadres républicains abandonnent François Fillon à la suite de sa future mise en examen le 15 mars prochain, Florian Philippot estime qu’il « s’est mis lui-même dans cette situation ». Mais il a gardé ses attaques pour Emmanuel Macron, devenu le principal adversaire de Marine Le Pen selon les sondages. « Emmanuel Macron se transforme de plus en plus en voiture-balai du système. Je vois Robert Hue, Daniel Cohn-Bendit, François Bayrou qui le rejoignent ».

« Evidemment qu’il est le candidat-dauphin de François Hollande et de Bernard Cazeneuve » ajoute-t-il. « Ils veulent perpétuer le hollandisme à travers Macron ».

Mais il reconnaît qu’un duel Macron-Le Pen constituerait « un beau débat ». « Nous nous reconnaissons tous les deux dans le nouveau clivage. Le clivage droite-gauche est terminé, et aujourd’hui  le clivage oppose les mondialistes, les européistes comme monsieur Macron, et les patriotes, les souverainistes ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Philippot : « Le Parlement européen est en guerre contre le FN »
2min

Politique

Education nationale : « Je suis malheureux de l’instabilité ministérielle », déclare Jean-Michel Blanquer

Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien ministre de l’Education nationale et auteur de « Civilisation française » (aux éditions Albin Michel) s’est exprimé sur la valse de ministres à l’Education nationale depuis la réélection d’Emmanuel Macron en 2022. Selon lui, « il y aurait dû avoir un ou une ministre après moi, pendant 5 ans ».

Le

General policy speech by Prime Minister at Senate
10min

Politique

Budget : comment le Sénat va réduire l’effort demandé aux collectivités de 4,6 à 2 milliards d’euros

La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».

Le

7min

Politique

Insécurité dans les territoires d’Outre-mer : « Nous, les maires, nous sommes en première ligne pour lutter, mais on n’a pas de moyens pour le faire »

A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».

Le