Le pic de pollution qui touche actuellement Paris et sa banlieue en même temps que les perturbations sur le réseau SNCF ont relancé mercredi l'opposition entre Valérie Pécresse (LR) et Anne Hidalgo (PS) sur la gestion des transports en commun dans la région.
La présidente LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a demandé mercredi la suspension de la circulation alternée -- reconduite pour jeudi -- mise en place pour lutter contre un pic de pollution, "tant que la situation ne sera pas revenue à la normale" sur le réseau SNCF.
Les usagers de la SNCF font en effet face à une série noire, avec mercredi un nouvel arrachage de caténaire qui a interrompu tout le trafic au départ de la gare du Nord après un incident similaire sur le RER B la veille. Le préfet de police a néanmoins annoncé que la circulation alternée des voitures serait reconduite jeudi à Paris et dans 22 communes de la petite couronne pour le troisième jour consécutif.
"Face à cette situation sur le réseau ferroviaire francilien, Valérie Pécresse demande au préfet de police de suspendre les mesures de circulation alternée, tant que la situation ne sera pas revenue à la normale", a indiqué un communiqué de la région IDF.
Une initiative immédiatement critiquée sur LCI par la maire de Paris -- qui réclamait cette mesure depuis la fin de la semaine dernière -- et pour qui "une ville comme Paris a trop de véhicules polluants".
Sur les transports en commun, "il y a eu de gros problèmes", a ajouté Mme Hidalgo, "c'est à la région de s'en occuper. Je demande à la présidente de la Région de se consacrer à sa tâche plutôt que d'être toujours en train de polémiquer sur d'autres sujets".
L'élue parisienne, qui a fait du combat contre la pollution de l'air une de ses priorités, faisait ainsi une allusion transparente à la polémique sans fin sur la piétonnisation des berges de Seine rive droite, qu'elle a mise en place et qui est vivement critiquée par la droite régionale.
Déjà mardi, elle s'était attaquée à Valérie Pécresse en affirmant que cette dernière ne respectait pas le calendrier de sortie du diesel des bus en Ile-de-France, critique immédiatement contestée par la Région.
La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo lors de la présentation des nouvelles poubelles Trilib', à Paris le 5 décembre 2016
AFP/Archives
Anne Hidalgo a également annoncé mercredi qu'elle recevrait jeudi une délégation de pneumologues à l'Hôtel-de-Ville, spécialistes qui avaient déjà en septembre publié un "cri d'alarme" sur la pollution de l'air.
Concernant les perturbations, Mme Pécresse a demandé à la SNCF de "mettre en place des bus de substitution pour assurer la liaison entre Paris et le Nord de l’Ile-de-France et permettre aux Franciliens de rentrer chez eux ce soir", et "d'accroître les liaisons en bus entre Paris et les aéroports de Roissy".
Mme Pécresse avait jusqu'à présent réclamé la mise en place de la circulation alternée en cas de pic de pollution, mais c'était sans compter sur les incidents à répétition.
Egalement présidente du syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), Mme Pécresse"souligne que cette situation est le résultat d’un sous-investissement chronique de l’Etat", et "renouvelle très solennellement sa demande au gouvernement d’accélérer les investissements prévus pour la régénération des infrastructures ferroviaires à hauteur de 800 millions par an et de recruter les personnels nécessaires pour mener ces travaux", ajoute le communiqué.
Mme Pécresse interpelle la ministre de l'Environnement Ségolène Royal afin qu'elle sorte "de son silence devant la galère des Franciliens.
Le président de la Métropole du Grand Paris Patrick Ollier a lui aussi interpellé Mme Royal et "demande un dispositif gouvernemental à la mesure de cet épisode de pollution inédit".
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