Pitié Salpêtrière : « L’enquête clarifiera s’il y a eu agression ou pas » explique Agnès Buzyn

Pitié Salpêtrière : « L’enquête clarifiera s’il y a eu agression ou pas » explique Agnès Buzyn

Interpellée dans l’hémicycle par le sénateur PS, Patrick Kanner, la ministre de la Santé et des Solidarité est restée prudente sur les circonstances de « l’intrusion » de plusieurs manifestants, le 1er mai, à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Ce jeudi, au Sénat, alors qu’était examinée une proposition de loi sur la résiliation des contrats de complémentaires santé, le président du groupe socialiste, Patrick Kanner a profité de la présence d’Agnès Buzyn dans l’hémicycle pour l’interroger sur les circonstances de l’intrusion de plusieurs manifestants, le 1er mai, au service de réanimation de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière dans le 13e arrondissement de Paris. « Que s’est-il réellement passé ? Faut-il suivre les conclusions de M. Castaner ? Ou faut-il plutôt vous suivre ? Parce que manifestement vous avez été bien plus prudente dans vos déclarations, il y a quelques heures. » a-t-il demandé

Pitié Salpêtrière : Patrick Kanner interroge Agnès Buzyn sur les événements du 1er mai
01:50

Agnès Buzyn est restée très « prudente » sur le déroulement des évènements comme elle l’a rappelé brièvement dans l’hémicycle. « Ce que je dois dire c’est qu’il y a une enquête en cours parce qu’il y a eu un dépôt de plainte par l’Assistance publique des hôpitaux de Paris. Et pour être claire avec vous, je pense qu’il y a eu différents temps : un temps à l’entrée de l’hôpital, puis un temps sur une passerelle qui menait à la réanimation. L’enquête clarifiera les responsabilités… la volonté d’agression ou pas. Je n’irais pas plus loin puisque l’enquête est en cours ».

Des propos qui tranchent avec les affirmations du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner sur Twitter. « Ici, à la Pitié Salpêtrière, on a attaqué un hôpital. On a agressé son personnel soignant. Et on a blessé un policier mobilisé pour le protéger » 

Des propos qui lui ont valu d’être qualifié de « menteur » par le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon. L’évènement suscite, en effet, de nombreux débats depuis hier. Les manifestants avaient-ils pour but de se protéger des gaz lacrymogènes ? Y a-t-il eu des dégradations à l’intérieur du bâtiment ?

Selon Martin Hirsch, directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris, « il n'y a pas eu de dégradations, grâce au sang-froid de l'équipe qui a tenu la porte, et grâce à la police qui est intervenue rapidement ». Un autre membre du personnel de l’hôpital, interrogé par le journal Le Monde, évoque, lui, « la destruction d’un ordinateur, situé au deuxième étage du bâtiment, sans que l’on sache qui en serait l’auteur ni à quel moment ».

 

Dans la même thématique

Pitié Salpêtrière : « L’enquête clarifiera s’il y a eu agression ou pas » explique Agnès Buzyn
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Pitié Salpêtrière : « L’enquête clarifiera s’il y a eu agression ou pas » explique Agnès Buzyn
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le