Plainte pour « discrimination » contre l’élu FN Steeve Briois
Une plainte pour "provocation à la discrimination" a été déposée mercredi au tribunal de Béthune (Pas-de-Calais) contre le maire...

Plainte pour « discrimination » contre l’élu FN Steeve Briois

Une plainte pour "provocation à la discrimination" a été déposée mercredi au tribunal de Béthune (Pas-de-Calais) contre le maire...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Une plainte pour "provocation à la discrimination" a été déposée mercredi au tribunal de Béthune (Pas-de-Calais) contre le maire FN d'Hénin-Beaumont Steeve Briois, président de l'association des maires "Ma commune sans migrants", a indiqué vendredi l'association La Maison des Potes.

"La charte de l'association des maires +Ma commune sans migrants+ est scandaleuse et inadmissible dans un pays comme le nôtre", a déclaré vendredi à l'AFP Me Madou Koné, conseil de l'association La Maison des potes, luttant contre les discriminations.

Le 7 octobre, le conseil municipal d'Hénin-Beaumont, ville de 27.000 habitants de l'ex-bassin minier passé au Front national en 2014, avait voté la motion "Ma commune sans migrants".

La charte en huit points engage notamment les communes signataires "à s'opposer à l'accueil de migrants consécutif au démantèlement de la Jungle de Calais". Le texte demande aussi aux mairies de ne pas verser de subventions "aux associations dont l'objet social est de promouvoir l'immigration massive et/ou l'accueil de migrants en situation irrégulière".

Dans sa déclaration liminaire, la charte précise également "que les corridors migratoires qui sont empruntés par les migrants permettent à des djihadistes de pénétrer sur le territoire de la République en vue de commettre des attentats contre nos populations (...)".

La motion "Ma commune sans migrants" a également été votée par les conseils municipaux de plusieurs communes, notamment Fréjus (Var) et Beaucaire (Gard).

Bruno Bilde, adjoint aux relations publiques au maire d'Hénin-Beaumont, a qualifié vendredi la plainte "d'opération de communication d'un groupuscule complaisamment relayée par les médias".

Samuel Thomas, vice-président de La Maison des Potes, a indiqué que la plainte avait été déposée en mains propres au TGI de Béthune mercredi. Contacté par l'AFP vendredi, le bureau d'ordre du parquet de Béthune ne l'avait pas encore enregistrée.

Outre Steeve Briois, la plainte vise le directeur de la publication du site du Front national et eurodéputé Jean-François Jalkh et le co-responsable de la publication Wallerand de Saint-Just, selon la plainte qu'a pu consulter l'AFP.

La Maison des Potes était également à l'origine d'une plainte en 2014 à l'encontre M. Jalkh, qui avait conduit le parquet de Nanterre à ouvrir une information judiciaire à la suite d'une publication préconisant la "préférence nationale" dans l'attribution de logements sociaux. Dans ce cadre, le Parlement européen a levé fin novembre l'immunité parlementaire de M. Jalkh.

Partager cet article

Dans la même thématique

Qui détient la dette française et faut-il s’inquiéter de la part détenue à l’étranger ?
8min

Politique

Qui détient la dette française et faut-il s’inquiéter de la part détenue à l’étranger ?

La crainte de nouvelles difficultés politiques pour faire adopter un budget et réduire le déficit public relance une fois de plus les questions sur la trajectoire de la dette, majoritairement détenue par des acteurs étrangers. Pour le moment, cette répartition traduit une force, mais pourrait devenir problématique, en cas d’aggravation des problèmes budgétaires, selon des experts.

Le

Mouvement ‘bloquons le pays le 10 septembre 2025’
5min

Politique

Electeur de Jean-Luc Mélenchon, plutôt diplômé, jeune et issu de ville moyenne : qui se cache derrière « Bloquons tout » ?

Selon une étude de la Fondation Jean-Jaurès, le profil sociologique et politique des partisans de « Bloquons tout » diffère fortement du mouvement des gilets jaunes. Les électeurs de gauche radicale y sont surreprésentés. Peu d’ouvriers et de retraités, mais surtout des cadres, des étudiants et des lycéens, qui n’excluent pas la violence comme mode opératoire.

Le