Plus-value chez Danone: Pénicaud juge les accusations « absurdes » et « blessantes »
La ministre du Travail Muriel Pénicaud, vilipendée par la gauche et l'extrême droite à cause de stock-options dont elle a...

Plus-value chez Danone: Pénicaud juge les accusations « absurdes » et « blessantes »

La ministre du Travail Muriel Pénicaud, vilipendée par la gauche et l'extrême droite à cause de stock-options dont elle a...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La ministre du Travail Muriel Pénicaud, vilipendée par la gauche et l'extrême droite à cause de stock-options dont elle a bénéficié chez Danone, a jugé lundi "absurdes" et "blessantes" les accusations selon lesquelles elle aurait organisé une restructuration dans le but de réaliser une plus-value boursière.

L'Humanité a révélé jeudi que l'ex-DRH de Danone avait réalisé une plus-value de 1,13 million d'euros en avril 2013 en cédant des actions obtenues dans le cadre d'un plan de stock-options. Cette opération avait été réalisée après l'annonce, deux mois plus tôt, d'un plan de 900 départs volontaires par le géant de l'agroalimentaire, mais le plan de stock-options, attribué quatre ans auparavant, n'aurait pas pu être activé plus tôt, le "délai de garde" n'ayant pas expiré.

"Penser que j'aurais pu, quatre ans à l'avance, parce qu'on m'attribue un plan de stock-options, imaginer qu'il serait bien qu'à cette date-là, il puisse y avoir un plan de restructuration, un plan de départs volontaires de salariés, pour faire une plus-value, c'est juste absurde, blessant", a répondu Muriel Pénicaud, interrogée par le député Insoumis Adrien Quatennens lors d'une audition par la commission des Affaires sociales.

"Je ne laisserai personne dire que je n'ai pas de cœur et pas de morale", a poursuivi la ministre, faisant valoir son "engagement social depuis 40 ans".

Le plan de stock-options "n'était pas caché, il était public depuis des années, sous le contrôle" de l'Autorité des marchés financiers, a-t-elle rappelé.

Tous les éléments de sa rémunération ont été "déclarés" et "contrôlés" par l'AMF, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) et les services fiscaux, tous trois "compétents pour vérifier à tout moment la légalité et la justesse de toute (sa) situation, de (ses) déclarations et de publier tout ce qui doit être publié", a-t-elle ajouté.

"Il y a une différence entre transparence et voyeurisme", s'est-elle insurgée, notant que la polémique surgissait dans "un contexte particulier qui n'arrive évidemment pas à une date au hasard".

Elle a toutefois jugé "légitime" le "débat de société" sur les "rémunérations des dirigeants" et s'est dite "tout à fait prête pour en discuter".

Selon elle, "il est important de se dire que les entrepreneurs, des dirigeants, des personnalités qui prennent des risques, qui vont créer en réalité de la valeur économique et donc de la possibilité d'emploi, c'est normal que, sans excès, ils gagnent de l'argent et aient le retour de leur investissement et de leurs responsabilités".

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Questions au gouvernement Senat
8min

Politique

Budget : les sénateurs LR et le gouvernement Lecornu se renvoient la responsabilité de l’échec

Face à l’incapacité des députés et sénateurs à trouver un accord en commission mixte paritaire, le gouvernement fait porter l’échec sur le dos de la droite sénatoriale. Le PS lui emboîte le pas et dénonce le « dogmatisme » de LR. « Pitoyable », rétorque-t-on à droite, où on accuse le gouvernement d’avoir voulu provoquer « l’échec de la CMP ».

Le

5min

Politique

UE-Mercosur : la signature de l’accord reportée à janvier, un simple sursis ?

Ursula von der Leyen a finalement cédé à la demande de la France et de l’Italie, en reportant la signature du traité commercial entre l’Union européenne et le Mercosur à janvier 2026. Une bref répit pour Emmanuel Macron, sous pression des manifestations agricoles, mais « une énorme opération d’enfumage », selon l’eurodéputée Manon Aubry.

Le