PMA : « Je pense qu’il y a une question de la marchandisation » affirme Bruno Retailleau
Après plusieurs semaines de consultation, le rapport de synthèse des États généraux de la bioéthique a été rendu public mardi. Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, rappelle son opposition sur la PMA, et met en garde contre une division de la société.

PMA : « Je pense qu’il y a une question de la marchandisation » affirme Bruno Retailleau

Après plusieurs semaines de consultation, le rapport de synthèse des États généraux de la bioéthique a été rendu public mardi. Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, rappelle son opposition sur la PMA, et met en garde contre une division de la société.
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Le rapport de synthèse des Etats Généraux de la bioéthique a été remis mardi. Il révèle notamment des points de friction sur la question de la PMA pour toutes, une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron.

« Il y a une promesse de campagne, mais une autre promesse de campagne qui est d’essayer de réunir la société française. Or c’est une question qui divise. On est dans une société qui est fracturée. Est-ce qu’il faut la diviser un peu plus ? » interroge Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat.

« Je pense que ça fait partie des débats où on observe un déplacement du clivage ». Le sénateur cite notamment Michel Onfray, José Bové et le journal Charly Hebdo qui se sont prononcés contre la PMA. « Ça pose un certain nombre de problèmes » soulève-t-il.

« Moi je n’ignore pas que le désir d’enfant peut créer une souffrance. Est-ce que au nom de ce désir, de cette souffrance, il faut cacher les problèmes que peut poser la PMA pour toutes ? Moi je ne le pense pas » décrète Bruno Retailleau avant d’argumenter : « Je pense qu’il y a une question de la marchandisation. Je pense qu’une fois que vous aurez, au nom de l’égalité, donné le droit à des femmes vivant seules, d’avoir cette procréation médicalement assistée, vous serez amené pour les couples d’hommes, à la GPA ».

« Moi je ne suis pas favorable. Et puis il y a le rapport à la technique. Ce n’est pas parce que la technique permet quelque chose qu’il faut automatiquement le légaliser. Et je pense que bien sûr, il y a des désirs personnels, mais ils doivent toujours être mis en balance avec non pas le droit à l’enfant, mais le droit de l’enfant, qui est un droit imprescriptible » tranche-t-il.   

 

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