PMA: “On ne détruira pas complètement le stock de gamètes”, assure Buzyn

PMA: “On ne détruira pas complètement le stock de gamètes”, assure Buzyn

"On ne détruira pas complètement le stock de gamètes": la ministre de la Santé Agnès Buzyn a jugé lundi nécessaire la mise en...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

"On ne détruira pas complètement le stock de gamètes": la ministre de la Santé Agnès Buzyn a jugé lundi nécessaire la mise en place d'une période de transition avant le passage à un nouveau système de dons pour éviter une pénurie.

"Le stock de gamètes va continuer à être utilisé en attendant que nous constituions un autre stock de gamètes qui répondra aux nouvelles exigences, c’est-à-dire que le donneur ait donné son consentement à pouvoir être recontacté par le jeune à l'âge de 18 ans", a annoncé la ministre sur France Inter.

Le projet de loi bioéthique, qui inclut l'ouverture de la PMA à toutes les femmes, sera examiné à l'Assemblée nationale en septembre. La commission spéciale installée en vue de l'examen du texte doit entamer ses auditions mardi.

Le projet de loi prévoit également que les enfants nés d'un don après l'entrée en vigueur de la loi puissent accéder à leur majorité à des "données non identifiantes" (âge, caractéristiques physiques, etc.) du donneur et à son identité.

Pour cela, l'accord du donneur est nécessaire. Conséquence: désormais, pour donner son sperme, un homme devra obligatoirement accepter que son identité puisse un jour être révélée à l'enfant né de ce don, si ce dernier le souhaite. Si cet homme ne l'accepte pas, il ne pourra pas donner.

Pour autant, le don lui-même restera anonyme: on ne pourra toujours pas choisir son donneur et un donneur ne pourra pas choisir à qui il donne.

Selon le ministère de la Santé, il y a environ 150.000 tentatives de PMA par an, avec tiers donneur ou non (la plupart des couples hétérosexuels font des PMA avec leurs propres gamètes).

Ces tentatives donnent lieu à 25.000 naissances chaque année (sur un total de 800.000), parmi lesquelles environ un millier est issu d'un tiers donneur.

"Il y aura par décret une date pivot à laquelle nous déciderons de changer de système", a expliqué la ministre précisant qu'avant cette date, il n'y aura pas de levée d'anonymat.

"Nous n'allons pas détruire du jour au lendemain le stock de gamètes d'autant plus que nous n'avons pas encore reconstitué un nouveau stock", a -t-elle ajouté.

Dans la même thématique

PMA: “On ne détruira pas complètement le stock de gamètes”, assure Buzyn
3min

Politique

Convocation de Mathilde Panot pour apologie du terrorisme : « Il y a une volonté de faire taire, de la part du pouvoir en place », s’insurge Manuel Bompard

Invité de la matinale de Public Sénat, le coordinateur de la France Insoumise est largement revenu sur les accusations qui touchent son parti. La cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot doit être auditionnée, demain, pour apologie du terrorisme tandis que Jean-Luc Mélenchon est visé par une plainte du gouvernement pour injures publiques. 

Le

Paris: Marie Toussaint Les Ecologistes elections europeennes 2024
7min

Politique

Parole d’eurodéputé : « Le travail parlementaire au niveau européen n’a rien à voir avec ce qu’on fait en France », explique David Cormand

[SERIE] Le Parlement européen raconté par ses eurodéputés. Pour mieux comprendre le travail à Bruxelles et Strasbourg, la parole à ceux qui font vivre l’institution : les eurodéputés. L’écologiste David Cormand se souvient du « moment d’émotion » du Brexit, puis la « fierté », lors du vote du Pacte vert, où l’eurodéputé a eu le sentiment de « peser sur le réel ». « Si les Verts n’avaient pas été là, l’obsolescence prématurée n’aurait pas été interdite », illustre David Cormand.

Le

France Israel Palestinians Campus Protests
6min

Politique

Sciences Po bloqué : la droite sénatoriale dénonce « la pensée totalitaire d’une minorité d’extrême gauche »

La mobilisation de plusieurs dizaines d’étudiants en soutien aux Palestiniens se poursuit à Sciences Po. Après avoir été délogés par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi, les étudiants occupaient toujours les lieux ce vendredi. Une action en miroir de celles qui ont lieu sur les campus américains. La droite sénatoriale dénonce l’importation « du wokisme » d’outre Atlantique.

Le