PMA pour toutes : « un débat qui reste électrique »

PMA pour toutes : « un débat qui reste électrique »

Les invités de l’émission « On va plus loin » débattent de la PMA, suite à l’avis rendu ce mardi par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), en faveur de cette méthode de procréation et afin qu’elle soit applicable à toutes les femmes.  
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Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), a rendu son avis ce mardi, sur la loi de bioéthique. Comme en 2017, il s’est à nouveau prononcé en faveur de la PMA (procréation médicalement assistée), pour les femmes célibataires et pour les couples lesbiens. Actuellement en France, seuls les couples hétérosexuels infertiles y ont droit.

« Je suis contre » déclare Sophie Joissains, sénatrice (UC) des Bouches-du-Rhône, qui est opposée à la PMA : « Tous les enfants doivent avoir les mêmes droits et c’est dénier d’entrée de jeu, à une catégorie d’enfants, le droit d’avoir la connaissance de son géniteur. »

La  vice-présidente de la Commission des lois estime « qu’il est anormal que le désir des adultes se substitue à l’intérêt de l’enfant et au droit de l’enfant. »

De son côté, Alain Milon, sénateur (LR) du Vaucluse assure « qu’à partir du moment où il y a une volonté forte d’avoir un enfant ou de vouloir un enfant, il y a une volonté forte de respecter ce droit de l’enfant ».

« L’Élysée est très embêté par rapport à ce débat »

Alors que le candidat Macron avait fait de la PMA pour toutes, une promesse de campagne, le gouvernement a prévu de présenter le projet de loi avant la fin de l’année. Mais les choses semblent loin d’être simples pour l’exécutif, face à de possibles tensions et/ou manifestations.

« L’Élysée est très embêté par rapport à ce débat » explique Pascale Tournier, journaliste à la Vie.  « On l’a bien vu depuis le début, Emmanuel Macron n’est pas du tout à l’aise. On n’a jamais véritablement su son avis personnel (…) Il est face à un dilemme. C’est une promesse de campagne mais il voit bien que c’est un débat qui reste électrique. »

Derrière cette ouverture de la PMA, c’est le risque que cela débouche sur la GPA (Gestation pour autrui) qui inquiètent de nombreux anti-PMA.

C’est le cas de Sophie Joissains : « Évidemment cela va déraper. Cela ne peut que déraper. Et c’est pour ça (…) qu’il faut mettre un coup d’arrêt. » Et d’ajouter : « Cela contredit totalement l’idée que je me fais de la maternité (…) [et] c’est livrer à une concupiscence financière, des tas de jeunes femmes dans les pays en voie de développement. Pour moi, c’est hors de question, c’est vraiment la ligne rouge. »

Une ligne rouge que le gouvernement ne souhaite pas franchir puisqu’il s’est prononcé contre la GPA.

 

Vous pouvez voir et revoir le débat sur la PMA, en intégralité :

 

PMA pour toutes : « un débat qui reste électrique »
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