Bernard Poignant, très proche conseiller de François Hollande, a annoncé mardi qu'il soutenait la candidature d'Emmanuel Macron à la présidentielle, et précisé à l'AFP qu'en conséquence il quitterait l'Elysée dans les prochains jours.
"Emmanuel Macron est le seul candidat issu des rangs de la gauche qui peut se qualifier pour le second tour de l’élection et éviter un face-à-face Le Pen-Fillon", explique notamment M. Poignant dans un communiqué. Pour ce qui est du candidat PS Benoît Hamon, "je ne peux porter ma voix sur un candidat qui a mené une fronde et a voulu censurer donc renverser le gouvernement nommé par le Président", a-t-il ajouté.
Ami de longue date du président de la République, M. Poignant, ancien député-maire de Quimper, a précisé à l'AFP qu'il quittait l'Elysée pour ne "pas impliquer indirectement le chef de l'Etat dans son choix".
Bernard Poignant et Boris Vallaud le 5 janvier 2017 à Paris
AFP/Archives
"Je ne veux pas apparaître comme une tête de pont ou un poisson-pilote", a-t-il aussi déclaré. "François Hollande est libre de ses choix et moi des miens", a-t-il ajouté reprenant à son compte une pique de l'ancien Premier ministre Laurent Fabius à l'adresse de l'ex-président socialiste François Mitterrand : "Lui c'est lui, moi c'est moi".
François Hollande n'a pas encore fait connaître son choix mais de nombreux hollandais sont favorables à la candidature de son ex-ministre de l'Economie, leader d'En Marche.
M. Poignant annonce également dans son communiqué qu'il soutiendra la candidature du ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas aux législatives à Quimper.
Le chef de l’Etat sera l’invité de TF1 le 13 mai. Il pourrait annoncer un référendum avec plusieurs questions. Une façon pour Emmanuel Macron de « dénouer » le blocage, salue le député macroniste Pieyre-Alexandre Anglade. La réorganisation territoriale pourrait être au menu. « C’est excellent de réfléchir au millefeuille territorial », salue le sénateur François Patriat, « les Français pensent qu’il y a trop de collectivités ».
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Ce mardi, la proposition de loi de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, visant à durcir la justice des mineurs, a trouvé une issue favorable en commission mixte paritaire (CMP). Si une version de compromis a été actée entre les sept sénateurs et les sept députés, le texte est loin de faire consensus. La gauche du Sénat compte saisir le Conseil constitutionnel.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher est revenue sur les dispositions de la proposition de loi du sénateur Duplomb sur l’agriculture. La ministre rappelle son opposition à l’autorisation d’un néonicotinoïde.