Polémique du serre-tête : Aurélien Taché « regrette » sa « comparaison malheureuse »

Polémique du serre-tête : Aurélien Taché « regrette » sa « comparaison malheureuse »

Le député LREM du Val-d’Oise s’est excusé ce matin pour les propos qu’il a tenus le 2 mars sur France 5. L’élu avait comparé le voile musulman au serre-tête porté par les jeunes filles catholiques. Il assure que son mouvement n’a pas l’intention de prononcer des sanctions à son égard.
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C’est un parallèle maladroit qui a enflammé les réseaux sociaux ce week-end. Samedi, dans l’émission « C l’hebdo », le député La République en marche Aurélien Taché, au cours d’un débat sur le retrait d’un hijab commercialisé par Décathlon, a voulu expliquer que l’accessoire commercialisé ne revêtait aucune signification religieuse. Il avait déclaré : « Vous me posez la question pour une jeune fille de 12 ans qui porterait le voile et serait élevée dans une famille musulmane. Est-ce que vous me poseriez la question sur une famille catholique, une jeune fille à qui on mettrait un serre-tête ? Bien sûr que non. »

Après s’être excusé le lendemain dans un communiqué, le député a une nouvelle fois « regretté » ses mots ce lundi, dans la matinale de Public Sénat, parlant d’une « comparaison malheureuse ».

Des sanctions « pas du tout à l’ordre du jour » de la réunion hebdomadaire de LREM

« Le sujet était de dire que ce n’est pas à l’État ou aux élus de décider de la pratique religieuse de leurs concitoyens ou de l’éducation qu’ils donnent à leurs enfants, tant qu’ils respectent les lois et protègent leurs enfants », a défendu le parlementaire, ne « regrettant pas » cette position « sur le fond ».

« Ça ne me pose pas de problème », a-t-il également ajouté au sujet de la vente de l’article par Décathlon, n’y voyant aucune entorse à la loi sur la laïcité de 1905.

C’est justement le futur débat sur la laïcité qui sera le thème d’une réunion du bureau exécutif de la République en marche, ce lundi soir. « Sur mes propos, rien de particulier […] on reviendra évidemment sur les échanges qu’il y a eu depuis une semaine sur ces questions », balaye le député, qui affirme avoir reçu le soutien du délégué général du mouvement, Stanislas Guerini. Selon Aurélien Taché, d’éventuelles sanctions à son égard ne sont « pas du tout à l’ordre du jour ». « C’est un bureau exécutif, pas une commission des conflits ».

Polémique du serre-tête : des sanctions « pas du tout à l’ordre du jour », assure Aurélien Taché
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