Le député FN du Nord Sébastien Chenu a demandé jeudi des "explications" du gouvernement concernant le rétablissement de la police de proximité, qualifié de "contresens" par l'ancien député Les Républicains Georges Fenech.
"J'ai l'impression qu'il n'y a pas de stratégie concernant la sécurité des Français. D'un côté on nous annonce 562 millions d'euros, je crois, de baisse de budget pour la police, de l'autre côté on nous annonce la recréation de cette police de proximité dont je rappelle que l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) a déclaré en 2001 combien elle était un échec et combien elle ne répondait pas à la demande", a déclaré Sébastien Chenu au micro de France inter.
La police de proximité, instaurée par la gauche sous le gouvernement Jospin avant d'être progressivement démantelée par Nicolas Sarkozy, va être mise en place "dès la fin de l'année", a annoncé mercredi le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
"On voit bien qu'il y a une explosion du travail administratif, du travail de suivi de dossier chez les policiers qui sont débordés par cela (...) Est-ce que le travail administratif et le travail de terrain sont compatibles ? Je n'en suis pas sûr", a poursuivi le député frontiste.
Georges Fenech, en charge des questions de justice chez Les Républicains, a quant à lui estimé sur Franceinfo qu'au vu de la "menace terroriste", "redéployer les fonctionnaires de police dans un rôle de proximité" était "un contresens".
Georges Fenech le 14 février 2017 à l'Assemblée nationale à Paris
AFP/Archives
Pour l'ancien député, qui soutiendra la candidature de Laurent Wauquiez à la présidence de LR, la "police de la sécurité du quotidien" "relève davantage d'une mission de travailleur social de rues".
"C'est une dispersion des forces de police. Il faut créer 2 à 3000 postes de fonctionnaires de police pour lutter contre le terrorisme", a ajouté M. Fenech qui souhaite "retirer progressivement la force Sentinelle".
Le nouveau Premier ministre a reçu le président des Républicains, Bruno Retailleau, ainsi que les deux présidents des groupes parlementaires LR, Laurent Wauquiez pour les députés, et Mathieu Darnaud pour les sénateurs. Une rencontre qui a essentiellement porté sur la définition d’une méthode de travail pour l’avenir.
Le premier ministre Sébastien Lecornu a entamé ce mercredi ses consultations par son parti, Renaissance. Des rencontres qui ne se limiteront pas aux formations politiques. « Il recevra tout le monde, tous les partis et les syndicats aussi », affirme le patron des sénateurs macronistes, François Patriat, après avoir été reçu à Matignon. Voulant « un socle commun solidaire », Sébastien Lecornu « a dit qu’il allait beaucoup parler avec la gauche ».
Le président du Rassemblement national se dit prêt à rencontrer le nouveau Premier ministre, dans le cadre du cycle de consultations organisé par Matignon avec les partis politiques. Il avertit néanmoins : sans « politique de rupture » par rapport à Michel Barnier et à François Bayrou, les députés du RN censureront le nouveau chef de gouvernement.
Comme lui a demandé Emmanuel Macron, le nouveau premier ministre a commencé une consultation des forces en présence au Parlement. Il commence dès ce mercredi avec des responsables du socle commun, reçus à Matignon.
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