Police, gendarmerie: l’Assemblée vote un budget en hausse, bémols dans l’opposition

Police, gendarmerie: l’Assemblée vote un budget en hausse, bémols dans l’opposition

L'Assemblée a voté vendredi le budget en hausse pour 2018 de la "mission Sécurité", qui comprend notamment la police et la...
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L'Assemblée a voté vendredi le budget en hausse pour 2018 de la "mission Sécurité", qui comprend notamment la police et la gendarmerie, le gouvernement vantant "un effort conséquent" alors que des élus de l'opposition ont exprimé des bémols.

"Les crédits de la mission Sécurité augmentent de 1,5% en 2018 par rapport à 2017", a souligné le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, lors de l'examen en première lecture du projet de loi de finances, vantant un "effort conséquent".

Pour la police et la gendarmerie, le budget atteindra conjointement 19,22 milliards d'euros en crédits de paiement, en hausse de 253 millions d’euros (+ 1,34 %).

M. Collomb a rappelé que 10.000 créations d'emplois sont prévues sur le quinquennat, avec "dès 2018, le recrutement d'environ 1.000 policiers, 500 gendarmes et 400 personnels de la DGSI et du renseignement territorial", évoquant aussi la future police de sécurité du quotidien (PSQ) qui permettra "d'aller vers une France apaisée".

Il a également mis en avant un "effort important" pour l'équipement (tablettes, smartphones, etc.) et "un effort exceptionnel" pour l'immobilier (+5,4% pour la police, +9% pour la gendarmerie) en vue de rénovations de commissariats et casernes. Sur ce point, un amendement du gouvernement est venu prolonger le régime juridique qui permet aux collectivités de cofinancer de tels travaux.

Comme le budget "sécurité et éducation routières", en hausse de 2,88%, les crédits de la sécurité civile inclus dans cette mission sont en progression, notamment pour assurer le renouvellement de la flotte d'avions anti-incendies. Ils ont été assortis d'un amendement du gouvernement pour verser des indemnités aux personnels impliqués dans la gestion des ouragans Irma et Maria.

Un autre amendement porté par Eric Ciotti (LR) a été adopté pour que les véhicules de secours en opération n'aient pas à payer les péages autoroutiers, le député ayant jugé "inadmissible" que la gratuité n'ait pas été jusque-là garantie.

Comme les députés LREM, les Constructifs et le MoDem ont apporté leur soutien à ce budget, tandis que les communistes ont choisi de s'abstenir, faisant état d'"inquiétudes" sur la ventilation des crédits alors que les citoyens "veulent du bleu dans la rue".

Au nom des élus LR, Aurélien Pradié a, lui, dénoncé un budget "pas à la hauteur" avec une "hausse limitée et en trompe l'oeil" qui s'accompagne de l'ajout de nouvelles missions.

Les députés Nouvelle Gauche se sont aussi opposés, Marietta Karamanli estimant notamment qu'"une augmentation supplémentaire des moyens aurait pu être gagée par une non diminution des ressources de l'Etat au profit des très riches".

Pour LFI, Ugo Bernalicis a notamment jugé que "ça avance sur les effectifs", même si "on passe un peu à côté de l'objectif".

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