Politique migratoire : Macron tient « un double langage » selon Bruno Retailleau
Le président du groupe LR au Sénat dénonce les incohérences d’Emmanuel Macron en matière de politique migratoire. Invité de Territoires d’Infos ce mardi, il déplore la baisse des recettes pour les reconduites à la frontière et plaide pour une véritable lutte contre l’immigration illégale. Bruno Retailleau souhaite également revenir sur l’hébergement inconditionnel.        

Politique migratoire : Macron tient « un double langage » selon Bruno Retailleau

Le président du groupe LR au Sénat dénonce les incohérences d’Emmanuel Macron en matière de politique migratoire. Invité de Territoires d’Infos ce mardi, il déplore la baisse des recettes pour les reconduites à la frontière et plaide pour une véritable lutte contre l’immigration illégale. Bruno Retailleau souhaite également revenir sur l’hébergement inconditionnel.        
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Invité de Territoires d’Infos ce mardi, Bruno Retailleau (LR) dénonce le « double langage » du chef de l’État concernant sa politique migratoire. Le « durcissement » conduit par le ministre de l’Intérieur inquiète pourtant nombre d’associations (Lire notre article). La semaine dernière, le Monde s’est procuré une circulaire ministérielle mettant fin au droit d’hébergement inconditionnel. Dans le même temps, Gérard Collomb a reconnu avoir demandé aux préfets plus de résultats en matière d’immigration irrégulière. Le Défenseur des droits, entre autres, s’alarme de ce changement de paradigme et dénonce « une défaillance nette par rapport aux respects des droits fondamentaux. » Bruno Retailleau ne condamne pas ce « durcissement » mais dénonce une baisse «  de crédits pour accompagner les illégaux en dehors de nos frontières » dans le budget pour 2018.

« Les déboutés du droit d’asile n’ont qu’une vocation, c’est d’être reconduit à la frontière » tance Bruno Retailleau

« Les déboutés du droit d’asile n’ont qu’une vocation, c’est d’être reconduit à la frontière » juge Bruno Retailleau
01:34

Pour Bruno Retailleau, « la politique migratoire et notamment celle de l’asile est un droit et la France s’honore à protéger ce droit. »  Pour autant, il considère que le « droit d’asile est totalement dévoyé », « c’est devenu une fabrique à produire des immigrants illégaux » s’agace-t-il. Intransigeant, il juge que « les déboutés du droit d’asile n’ont qu’une vocation, c’est d’être reconduit à la frontière. » Balayant les critiques émises par les associations, il les accuse d’être souvent « mues par une idéologie. Ces associations considèrent que la France devrait accueillir toute la misère du monde » estime-t-il.  

« L’an dernier, seulement 18 % de ceux qui ont été déboutés du droit d’asile ont été reconduits aux frontières » s’indigne Bruno Retailleau. Le sénateur LR estime que « c’est beaucoup trop peu. » Selon lui, pour « lutter contre l’immigration illégale », il faudrait « refonder Schengen » et faire pression sur les pays d’origine. « Ou ils coopèrent, ou alors, nous, on cesse de les aider financièrement » tance le sénateur. Pour ce qui concerne l’hébergement inconditionnel, il estime aussi qu’il faudrait revenir dessus.  

Bruno Retailleau est favorable à ce qu'on revienne sur l'hébergement inconditionnel
00:48

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Politique migratoire : Macron tient « un double langage » selon Bruno Retailleau
5min

Politique

Financement de la lutte contre les violences faites aux femmes : « Il faut donner à l’administration les moyens de ses missions », prévient la commission des finances

Cinq ans après un premier rapport sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes, les sénateurs Arnaud Bazin et Pierre Barros ont présenté ce jeudi 3 juillet un nouveau rapport sur le sujet. Les deux élus pointent un financement trop faible et une politique publique peu lisible.

Le

Politique migratoire : Macron tient « un double langage » selon Bruno Retailleau
2min

Politique

Travail le 1er mai des boulangers et des fleuristes : « Nous souhaitons évidemment protéger ce 1er mai, mais par contre nous souhaitons clarifier la situation »

Invitée de la matinale de Public Sénat, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, a défendu les principes de sa proposition de loi visant à permettre aux fleuristes et aux boulangers d’ouvrir le 1er mai. Un texte qui vise à éviter que ces commerçants soient exposés à des amendes en cas d’ouverture.

Le