Sept listes ont été déposées au haut-commissariat de la République en Polynésie française, lundi à Papeete, pour les élections territoriales dont le premier tour est prévu le 22 avril, a constaté l'AFP.
Ces élections devraient se jouer entre les partis des trois favoris: le président sortant Edouard Fritch, et les deux adversaires des quatre dernières décennies: Oscar Temaru et Gaston Flosse, inéligible mais très présent dans la campagne.
Gaston Flosse, dont l’inéligibilité a été confirmée par la Cour de cassation le 22 mars, a propulsé à la tête de sa liste Geffry Salmon, ancien PDG de la compagnie locale Air Tahiti Nui plusieurs fois ministre sous sa présidence. "Geffry Salmon a été condamné comme moi, il est innocent comme moi", a déclaré Gaston Flosse à l’AFP avant de défendre un homme "qui ne trahira pas". "Nous avons deux adversaires farouches, l’Etat et Edouard Fritch", a aussi affirmé l'ancien président de la collectivité.
L'ancien président de Polynésie, Gaston Flosse, pris en photo à Papeete le 25 février 2016, avait appelé à voter pour Marine Le Pen
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En cas de victoire, Geffry Salmon n’a pas exclu de quitter le pouvoir en juillet 2019, une fois la peine d’inéligibilité de Gaston Flosse purgée, pour lui permettre de revenir au pouvoir.
Edouard Fritch, que Gaston Flosse avait désigné comme son dauphin en 2014, est devenu son principal adversaire après son accession au pouvoir. L’actuel président part favori: il dispose du soutien de la plupart des élus locaux et bénéficie d’une légère embellie économique. Mais Gaston Flosse a prouvé qu’il était encore populaire en rassemblant près de 9.000 militants à son congrès, samedi dernier.
L’indépendantiste Oscar Temaru, qui mène une campagne plus discrète, pourrait profiter de ce duel entre autonomistes.
L’indépendantiste Oscar Temaru, le 3 juin 2017 à Faa'a, sur l'île de Tahiti en Polynésie française
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Trois autres candidats sont des dissidents des principaux partis et ont peu de chances de se qualifier au second tour. C’est aussi le cas de Jérôme Gasior, qui représente en Polynésie l’UPR de François Asselineau.
Quatre candidats sont arrivés quelques minutes après l’heure prévue, et leurs listes n’ont pas été enregistrées.
Les électeurs sont appelés aux urnes pour élire les 57 représentants de l'Assemblée de la Polynésie française. Le premier tour aura lieu le 22 avril et le second le 6 mai.
Alors que le budget prévoit déjà la suppression de 4.000 postes d’enseignants dans le primaire et le secondaire, le rapporteur spécial de la commission des finances du Sénat propose de porter cette baisse à 8.000, afin de coller à la démographie, avec 109.000 élèves de moins cette année.
Selon une annexe au budget 2026, les dépenses en conseil extérieur de l’État ont progressé l’an dernier. Elles restent toutefois encore nettement inférieures à celles de l’année 2021, marquée par les travaux de la commission d’enquête sénatoriale.
Un collectif d’avocats a déposé plainte contre Gérald Darmanin pour son soutien apporté à Nicolas Sarkozy incarcéré pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Interrogé sur ce point l’ancien procureur général près la Cour de cassation, François Molins considère, lui aussi, que le déplacement du garde des Sceaux à la prison de la Santé pour y rencontrer l’ancien chef d’Etat « peut être interprété comme une forme de pression » sur les magistrats.
Après quatre années installé place Vendôme – un record sous la Présidence d’Emmanuel Macron – l’ancien avocat pénaliste revient dans un livre « Juré craché ! » (ed. Michel Lafon) sur son expérience politique aux côtés du Président de la République. Invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il dévoile des facettes méconnues de son histoire et règle ses comptes avec Gabriel Attal et Edouard Philippe, qu’il accuse de déloyauté.