Politique
Issu des travaux d’une commission d’enquête, le Sénat examine, mercredi, une proposition de loi de lutte contre le blanchiment portée par la sénatrice, Nathalie Goulet (centriste) et le sénateur RDSE, Raphaël Daubet.
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Par Public Sénat
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Dimanche, alors qu’il était interrogé sur une circulaire polémique du 12 décembre dernier (voir notre article), Julien Dray n’a pas hésité à parler de « rafles » de migrants dans les centres d’hébergement d’urgence. Un terme qui a suscité les remontrances Christophe Castaner. « C'est une petite insulte faite aux agents de l'Ofpra et de l'Ofii qui vont se rendre sur place. Est-ce que ces agents sont des agents de la Gestapo ? Je pense que le débat mérite un peu mieux que cela », a réagi le délégué général LREM.
Sur Public Sénat, le fondateur de SOS Racisme lui a répondu : « Il y a une méthode de discussion qui est inacceptable, insupportable. C’est la méthode du point Godwin (…) Pendant la guerre d’Algérie, il s’est passé quoi ? Moi, j’étais gosse, j’ai vu des rafles. C’était des rafles. On devait dire que ce n’était pas des rafles ? (…) Donc, le mot rafle ne renvoie pas tout de suite à la question du Vel d’Hiv » s’est-il justifié.
Julien Dray estime que le gouvernement a « mauvaise conscience » au sujet de cette circulaire qui demande à des équipes mobiles composées d’agents de la préfecture et de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) de procéder à l’évaluation de la situation administrative des migrants dans les centres d’hébergement. « La rumeur va se répandre dans toutes les populations migrantes, qu’il y a ces contrôles. Et donc, ils vont disparaître et on les retrouvera dans la rue » a-t-il prédit. Enfin, Julien Dray estime « être dans son rôle d’opposant » en « secouant le cocotier », « pour qu’il y ait une prise de conscience » et que le « gouvernement abandonne cette proposition ».
Eric Dupond-Moretti, l’avocat de la justice