Pour Stéphane Courtois, « Jean-Luc Mélenchon est un militant, quand il prend un coup, il se relève »

Pour Stéphane Courtois, « Jean-Luc Mélenchon est un militant, quand il prend un coup, il se relève »

Il y a an, il entamait son décollage dans les sondages et allait devenir le 3ème homme de la présidentielle.Depuis, Jean-Luc Mélenchon a cherché le rebond et brigue la place de premier opposant auprès du président Macron.Décryptage de cette année pas comme les autres pour le leader de la France Insoumise.
Public Sénat

Par Caroline Lebrun

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le choc de l’échec

23 avril 2017, Jean-Luc Mélenchon attend les résultats du 1er tour de l’élection présidentielle avec sa garde rapprochée et il a le pressentiment que : « Ça va le faire ».

20h, annonce des résultats, l’insoumis n’arrive qu’à la 4ème place. Pour lui, la course s’arrête ici.

Par la suite, certains commentateurs le jugent déprimé : un ressenti « bien légitime » pour la psychanalyste Hélène Vecchiali. « La colère, le sentiment d’humiliation et de honte expliquent ce petit coup de déprime » pour ce candidat qui était si proche de son objectif.

Un avis que ne partage pas son confrère Gérard Miller, proche du leader des Insoumis :

«Évidemment, il est incroyablement déçu de ne pas être au second tour, mais il ne faut pas pour autant parler de ‘dépression’. On a rarement autant psychologisé un homme politique ».

jean_luc_melenchon_lors_dun_meeting.jpg
AFP

" Si il tombe à terre, il se relève et repart. Pour lui ça fait 50 ans que ça dure "

Le « vieux routier de la politique »

Quelques semaines plus tard, Jean-Luc Mélenchon fait son entrée à l’Assemblée Nationale. Preuve que malgré son échec lors de l'élection, il reste « un militant qui se bat ».

Comme l’analyse, l’historien Stéphane Courtois, « si il tombe à terre, il se relève et repart. Pour lui ça fait 50 ans que ça dure ». 

Pour ce spécialiste des mouvances et régimes communistes, « Jean-Luc Mélenchon est un vieux routier de la politique, il a été formé chez les trotskistes lambertistes où il y avait de très grands orateurs. L’ensemble de son discours est ainsi parfaitement contrôlé ».

C'est ainsi qu'en octobre 2017 dernier, il concède dans une interview à Athènes : « pour le moment, c’est Macron qui a le point », il ne faut pas entendre cela comme l’expression d’un doute ou une erreur de communication mais comme une stratégie pour arriver à ses fins... « C’est un léniniste : il est révolutionnaire et il veut aller au pouvoir ».

jean_luc_melenchon_lors_dune_manifestation.jpg
Jean Luc Mélenchon lors d'une manifestation
AFP

 

Une bataille perdue mais le combat continue

Accéder au pouvoir semble en effet être l’objectif final du chef de la France Insoumise. Pour cela, il n’hésite pas à revendiquer la place du premier opposant au gouvernement quitte parfois à négliger certains combats comme le souligne Stéphane Courtois : « tout le monde s’attendait à voir Jean-Luc Mélenchon en grand tribun à l’Assemblée Nationale, pour l’instant ce n’est pas vraiment le cas ».

 

Mais pour Gérard Miller qui le connaît bien, il reste « combatif, continue un combat que cette élection 2017 lui a permis d’entreprendre ». « Il n’est pas déprimé, il est en pleine forme, je vous l’assure ! ».

 

Dans la même thématique

Pour Stéphane Courtois, « Jean-Luc Mélenchon est un militant, quand il prend un coup, il se relève »
4min

Politique

Présidence LR : Bruno Retailleau rêve d’une « victoire qui sera le prélude à d’autres victoires »

Devant ses soutiens, le candidat à la présidence des LR a assuré que la droite a « vocation » à avoir son « étendard LR » pour la présidentielle de « 2027 ». « Nous serons une droite audacieuse, courageuse, victorieuse », a lancé le ministre de l’Intérieur, à quelques jours du vote des militants, qui doivent choisir entre lui et Laurent Wauquiez.

Le

Pour Stéphane Courtois, « Jean-Luc Mélenchon est un militant, quand il prend un coup, il se relève »
3min

Politique

Référendum : « Qu’Emmanuel Macron ne pense pas se remettre au centre d’un jeu dont les Français l’ont écarté », affirme Boris Vallaud

Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale s’est exprimé sur les potentielles annonces du président de la République sur TF1, ce mardi 13 mai. Si le chef de l’Etat envisage de consulter les Français par référendum, Boris Vallaud craint une consultation qui pourrait « diviser les Français », sur l’immigration ou la réorganisation territoriale notamment.

Le