Pouvoir d’achat : le Sénat assouplit les modalités d’utilisation des chèques-restaurants
Les sénateurs ont adopté un article au projet de loi pouvoir d’achat, inséré à son initiative, visant à permettre l’achat de tout type de produit alimentaire avec un titre-restaurant, qu’il soit directement ou non consommable.

Pouvoir d’achat : le Sénat assouplit les modalités d’utilisation des chèques-restaurants

Les sénateurs ont adopté un article au projet de loi pouvoir d’achat, inséré à son initiative, visant à permettre l’achat de tout type de produit alimentaire avec un titre-restaurant, qu’il soit directement ou non consommable.
Guillaume Jacquot

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Vous en avez peut-être fait déjà l’expérience dans une grande surface : tous les produits alimentaires dans une grande surface ou une boulangerie ne sont pas forcément éligibles à un paiement par ticket-restaurant. Les préparations alimentaires « directement consommables », comme des plats préparés, des carottes râpées, des fruits et légumes, peuvent être réglées par ce chèque financé en partie par l’employeur. C’est en revanche impossible pour les pâtes, les féculents, les produits de base du rayon épicerie ou encore les viandes et poissons non transformés.

Le Sénat a voulu ajouter temporairement un peu de souplesse. Il a adopté ce 28 juillet un nouvel article au projet de loi pouvoir d’achat, introduit lundi au moment des débats en commission des affaires sociales. La mesure permet désormais de payer un produit alimentaire avec un chèque-restaurant, « qu’il soit ou non directement consommable », jusqu’au 31 décembre 2023. « S’il n’est pas souhaitable de rendre éligibles au titre-restaurant des produits non alimentaires, ce qui remettrait en cause l’esprit et la finalité du dispositif, il serait utile d’étendre son utilisation à une plus large gamme de consommation », a défendu la rapporteure (LR) Frédérique Puissat.

Prenant la parole sur cet article, la sénatrice écologiste Mélanie Vogel en a profité pour « déplorer l’absence dans ce projet de loi des chèques alimentaires ». Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, ce chèque de 100 euros destiné aux neuf millions de foyers les plus modestes avait été annoncé en juin comme mesure figurant dans ce projet de loi de mesures d’urgence en faveur du pouvoir d’achat. « Je voudrais que le gouvernement avance sur ce sujet », a ajouté la sénatrice des Français établis hors de France.

Selon plusieurs médias, le dispositif chèque alimentaire pourrait faire l’objet d’un décret et devrait être versé à la rentrée.

Partager cet article

Dans la même thématique

Documentaire Capitalisme américain le culte de la richesse de Cédric Tourbe
4min

Économie

Capitalisme américain, le culte de la richesse

John Rockefeller, J.P. Morgan, Bill Gates, Steve Jobs ou Mark Zuckerberg, autant de noms qui ont forgé l’histoire économique de l’Amérique. Dans son documentaire en trois volets, Cédric Tourbe retrace 150 ans d’histoire du Capitalisme Américain. Une contribution utile pour interroger une doctrine dominante et de moins en moins remise en question.

Le

Budget des armées : le sénateur Cédric Perrin appelle à être suffisamment dissuasifs « dans ce monde de carnassiers »
5min

Économie

Budget : le 49-3, seul outil restant pour sauver l’augmentation des crédits de la Défense prévue pour 2026

Alors que les députés et les sénateurs ne se sont pas mis d’accord en commission mixte paritaire (CMP), l’hypothèse d’un budget adopté avant la fin de l’année s’éloigne. En cas de loi spéciale, l’augmentation substantielle du budget de la Défense prévue dans le budget initial ne pourrait pas être mise en place. Le 49-3 serait ainsi le seul recours possible pour traduire budgétairement la trajectoire d’augmentation des dépenses de défense votée en 2024.

Le

Ministere des finances – Bercy
5min

Économie

Après l’échec de la commission mixte paritaire sur le budget, le retour de la « loi spéciale »

Députés et sénateurs n’ont pas réussi à trouver un compromis sur le projet de loi de finances pour 2026, ce qui, à ce stade, rend impossible l’adoption d’un budget avant la date butoir du 31 décembre. Comme en 2024, l’exécutif devrait avoir recours à « une loi de finances spéciale » pour permettre aux services de l’Etat de continuer à fonctionner malgré la paralysie budgétaire.

Le

PARIS: Bercy, le Ministere de l Economie et des Finance
3min

Économie

Dette publique : la France franchit un nouveau seuil d’endettement avec 117,4 % du PIB

La dette publique française poursuit sa hausse et atteint un niveau inédit hors période de crise majeure. Selon les chiffres publiés par l’Insee ce vendredi 19 décembre, l’endettement s’élève à 3 482 milliards d’euros, soit 117,4 % du PIB. Le déficit devrait encore empirer après l’échec de la commission mixte paritaire sur le budget 2026.

Le