Préfecture de police : attaqué sur sa communication, Castaner se défend

Préfecture de police : attaqué sur sa communication, Castaner se défend

Le jour de l’attaque de la préfecture de police, « j’ai tenu des propos de vérité » s’est défendu Christophe Castaner. L’auteur des faits « n’était, au moment où j’ai parlé, connu pour aucun signe de radicalisation » a souligné le ministre de l’Intérieur.
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Mis en cause par certains sur sa communication le jour de l’attaque, où Christophe Castaner avait affirmé que l’auteur des faits n’avait « jamais présenté de difficulté comportementale », ni « le moindre signe d'alerte », le ministre de l’Intérieur, auditionné par la commission des lois du Sénat, a voulu que « les choses soient très claires » et a rappelé le contexte de ses affirmations.

« On a beaucoup évoqué les propos que j’ai tenus ce jour-là. J’ai tenu des propos de vérité. La vérité des collègues de bureau avec qui j’ai discuté l’après-midi. La vérité du dossier administratif de cet agent. La vérité de nos fichiers divers et variés. La vérité de la DGSI que nous avons consultée sur ce cas-là. Cet individu n’était, au moment où j’ai parlé, connu pour aucun signe de radicalisation » précise bien Christophe Castaner. Il ajoute :

« Je trouve franchement que ce petit procès, non pas à moi, mais aux gens qui n’auraient pas désigné… Pour prendre une décision administrative pour muter un agent, (...) il faut des éléments. Ils ne sont pas remontés. C’est pour ça que j’ai parlé de faille, mais pas de faute. Car c’est à la justice de dire s’il y a eu faute ou pas ».

Quant à savoir si d’autres fonctionnaires de police pourraient avoir un profil similaire à celui de Mickaël Harpon, Christophe Castaner affirme que « personne ne peut vous dire, droit dans les yeux, « non il n’y a personne qui correspond à ce profil-là » ».

« Au moment où je vous parle, il y a une quarantaine de cas signalés dans la police nationale » explique le ministre de l’Intérieur, et « 6 révocations ont été engagées ». « Il en reste 19 qui ont fait l’objet d’un signalement mais dont les autorités ont considéré qu’il n’était pas caractéristique d’une radicalisation. Ce n’est pas parce que quelqu’un marque un signe de conversion religieuse, qu’il est forcément radicalisé et qu’il doit forcément être écarté. Mais s’il est sur un poste sensible, il ne faut pas hésiter, en dialogue avec l’agent » soutient le ministre, qui ajoute que « sur les 19 identifiés, nous avons pratiqué des mutations et même des mutations hors périmètre de la police ».

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